La décision d’une éventuelle augmentation du prix de carburant pourrait être appliquée pendant les grandes vacances en Guinée. Si le gouvernement tient toujours à cette décision, elle n’est pourtant pas sans enjeux sur la vie et le quotidien des citoyens, selon une analyse de Dr Ousmane Kaba, président du parti des démocrates pour l’espoir (PADES).
Cet économiste a indiqué ce lundi 28 juin 2021, que la Guinée dispose d’une inflation significative. D’après ses analyses, quand il sera question de penser à une augmentation du prix du carburant, l’inflation se retrouverait “galopante”.
« Et lorsqu’il y a inflation, vous avez un recul en ce qui concerne la pauvreté. Cela balaie tous les efforts que vous avez faits dans les autres secteurs. Aujourd’hui, lorsqu’un citoyen achète un litre de carburant, l’État ne subventionne pas, parce que simplement, chaque litre de carburant importé, coûte 5108 francs guinéens. Le coût d’entreposage et de magasinage, c’est 1505 francs guinéens », a-t-il évoqué.
Dr Ousmane Kaba enseigne que l’État en tire dans diverses taxes 2367 précisément. « C’est la somme de ces trois-là qui font les 9000. Ça veut dire qu’il n’y a pas de subvention. Pour chaque 100 franc vendu de carburant, l’État en poche 25%. Il faut qu’on arrête l’intoxication. Il faut dire la vérité aux Guinéens. Ne dites pas aux Guinéens, on subventionne le carburant, parce que c’est faux. L’État n’a jamais subventionné le carburant. Moi je pense qu’il ne faut pas augmenter le prix du carburant pour le moment, parce que l’inflation est très élevée. L’État n’a qu’à chercher d’autres sources de financement de son budget », dira-t-il.
Abdoul Condé