Vous pouvez accéder aux Seconde et Troisième parties de l’Interview en cliquant sur les liens suivants : SECONDE PARTIE TROISIÈME PARTIE
Nous avons des compatriotes qui travaillent sans relâche, scrupuleusement et dans l’anonymat afin qu’il fasse bon vivre chez nous. De par la qualité de leurs organisations ainsi que le sens de leur motivation, ils démontrent que l’on n’a pas besoin d’être dans la haute classe politique ou sociale pour avoir un impact positif sur sa communauté.
Parmi ces personnes ressources de notre pays, la Guinée, il y a Dr Ansoumane Yassima Camara, médecin de profession résidant au Canada et Président de L’ONG internationale Organisation Citoyenne de Guinée (OCG). Leur devise est ENSEMBLE NOTRE PATRIE SERA MEILLEURE.
J’avoue que l’interview que Dr Yassima a accordée à notre rédaction est très instructive. Nous avons donc décidé de la publier intégralement en 3 parties.
La première partie porte sur la présentation de notre invité ainsi que quand et pourquoi l’organisation Citoyenne de Guinée a été créée.
Dans la seconde partie, Dr Yassima nous dira quels sont les pays où l’ONG est reconnue officiellement ainsi que les différentes actions accomplies.
Enfin dans la troisième et dernière partie, le Président de l’OCG fait un parallèle entre l’action citoyenne de l’État et du citoyen lambda. Il se penchera aussi sur les projets de son ONG et transmettra un message à ses compatriotes concernant l’action citoyenne.
Voici donc la première partie de l’interview.
Présentez-vous s’il vous plait
Je suis Ansoumane Yassima Camara, un médecin de santé publique et président de l’Organisation Citoyenne de Guinée (OCG).
Quand et pourquoi l’organisation Citoyenne de Guinée a été créée ?
L’OCG a été créé le 18 avril 2016.
Pour vous donner le pourquoi, vous devez savoir que la pierre angulaire du développement de tout pays est la qualité de l’état d’esprit de ses Hommes ; leur patriotisme et leur civisme. Posons, nous la question qu’est-ce que le Civisme et qu’est-ce que le Patriotisme.
Le civisme, désigne le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions, notamment de ses Lois. Il s’agit donc du respect de la « chose publique » et du respect des biens des populations. Ainsi, le civisme implique la connaissance de ses droits comme de ses devoirs vis-à-vis de la société.Quant à la civilité ou savoir-vivre, elle désigne un ensemble de règles de vie en communauté telles que le respect d’autrui, la politesse ou la courtoisie.
Quant au Patriotisme, il est l’attachement sentimental à sa patrie, se manifestant par la volonté de la défendre, de la promouvoir. Ainsi, il désigne le dévouement d’un individu envers son pays qu’il reconnait comme étant sa patrie avec volonté de la défendre militairement en cas d’attaque extérieure.
Chers compatriotes guinéennes et guinéens, prenons une seconde et posons-nous la question, est ce que personnellement nous avons ces deux valeurs en Nous ? Est-ce que ces valeurs sont développées chez la majorité de nos compatriotes ? Nous, à l’Organisation Citoyenne de Guinée, nous avons conclu que ces valeurs manquent en général dans notre pays.
Je peux vous mettre en défi, je dis bien je vous mets au défi, vous pouvez vérifier au tour de vous, parmi les guinéens pas plus de 20% peuvent chanter l’Hymne National de la Guinée, qui reste pourtant un symbole fort d’appartenance à une patrie.
Permettez-moi de vous décrire notre analyse succincte.
La République de Guinée, après plus de 60 ans d’affranchissement de la colonisation dans un élan patriotique inégalée, demeure de nos jours un des pays où le sursaut patriotique est très faible. Le manque de respect des lois de la République et l’absence de discipline amènent certaines populations à détruire les biens publics et privés acquis grâce aux efforts consentis par le gouvernement et les populations. À titre d’exemples, nous avons vu des pylônes électriques démantelés, les rails du chemin de fer Conakry – Kankan disparaître, les câbles téléphoniques aériens de la Sotelgui démantelés, les bus du transport en commun calcinés, des commissariats, gendarmeries, maisons de détention détruits, des magasins et des commerces vidés de tous leurs contenus puis incendiés. Ainsi, la population préfère se rendre justice.
Par ailleurs, le manque d’imputabilité des fonctionnaires face aux actes posés et le manque d’instrument de contrôle affaiblissent régulièrement l’État. Le constat est que la population guinéenne en général et certains fonctionnaires en particulier n’ont aucun égard pour les biens publics acquis au comptant ou à crédit et que tous les contribuables devront rembourser. Malheureusement, c’est dans notre pays que l’on entend dire « Que voler l’État. C’est prendre sa part ».
Tenant compte de tout ce qui précède, nous avons estimé que pour entreprendre tout développement dans notre pays, il nous faut des hommes bien formés au civisme et patriotisme, d’où la raison de la création de l’OCG.
A suivre…
Philadelphia USA, Xolomo Tokpa pour www.lolaplus.org
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