Vendredi dernier, lors de son passage devant la presse, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Dr Ibrahima KOUROUMA, aurait déclaré que « les déguerpis de 1998 et ceux de février 2019 ont été déboutés par la Cour de justice de la CEDEAO par faute de papiers légaux ». Une information démentie par le collectif des victimes de Kipé 2, Kaporo rails et Dimesse. Au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi 17 janvier 2020, à la maison commune des journalistes de Guinée, les membres dudit collectif ont essayé de prouver que la communication du ministre Kourouma était « un montage de mensonges ».
« Nous venons de vous montrer une note pour l’audience prochaine, qui se tiendra le 24 mars à Abuja (Nigeria) concernant notre plainte contre l’Etat Guinéen. Le ministre comprendra que le dossier des victimes de Kaporo rails et de Kipé2 n’a pas été rejeté par la Cour de justice de la CEDEA. D’ailleurs, les concernés, à savoir le Président Alpha Condé et l’ex-ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat [ Lounceny Camara ] vont comparaître à titre de témoins. Pour nous, c’est une honte pour un ministre de la République de se mettre devant les médias pour raconter des contrevérités », a indiqué le porte-parole du collectif, Mamadou Samba Sow.
Thierno Maawiatou Diallo, un des membres du comité juridique du collectif des victimes, dira que la justice de la CEDEAO est loin d’être celle de la Guinée. « Dr Ibrahima Kourouma a dit pendant sa conférence de presse ce qui n’est pas fondé. Juridiquement c’est inexplicable et moralement impensable. On doit parler d’abord du procès avant d’évoquer la sentence. Je vous rassure que le peuple Guinée sera édifié dans cette affaire au terme du procès », croit Diallo.
Fallo Fandou pour lolaplus.org