Dans un décret lu à la télévision nationale, le mercredi 27 mars 2024, le le président de la transition a dissout tous les Conseils communaux sur toute l’étendue du territoire national.
Au lendemain de cette décision du chef de l’Etat, le premier vice maire de la commune urbaine de Labé n’a pas manqué de fustiger cette décision des autorités de la transition. Selon Mamadou Aliou Sampiring Diallo, on ne peut pas remplacer des conseillers qui ont été élus par la population par des délégations spéciales.
“Toutes les élections étaient programmées en 2024, pour qu’on sorte de cette transition qui n’a que trop duré. Mais pour gagner du temps, ils ont parlé aujourd’hui de référendum. Dans un pays normal on ne peut pas remplacer des gens qui ont été élus par la population par des délégations spéciales. C’est un sentiment de déception, je suis vraiment déçu du fait qu’aujourd’hui dans ce pays on ne fait que régresser. Nous sommes dans une transition bien-sûr mais on ne peut pas remplacer des élus par des délégations spéciales. Ces conseillers communaux c’était la seule référence aujourd’hui qui restait dans ce pays. parce qu’on a dissout l’assemblée, on a dissout les différents gouvernements qui étaient là pour imposer d’autres personnes. Mettre des délégations spéciales à la place des communes, je trouve ça vraiment anormal”, a fustigé le 1er vice maire de Labé.
S’exprimant sur la durée de la transition, Mamadou Aliou Sampiring Diallo souligne que le CNRD veut se cramponner au pouvoir.
” C’est pour vous dire qu’il y a déjà un glissement du calendrier. Ils ne pourront pas respecter la promesse qu’ils ont faite à la population et à toutes les institutions internationales. Qu’il y aura obligatoirement un glissement c’est ce qui sont en train de préparer.(…).”, a dénoncé le premier vice maire de Labé.
De Labé Sadou Bella Barry pour Lolaplus