Le vaillant peuple de Guinée vient de célébrer ce mercredi 2 octobre 2019, l’an 61 de son accession à l’indépendance. Dans le sud du pays notamment dans la sous-préfecture de Diécké, l’autorité a mis cette journée à profit pour rendre un vibrant hommage au père de l’indépendance et à ses compagnons avant d’inviter les pays africains à respecter la Guinée.
Comme partout dans le pays, la fête du 2 octobre ne se passe pas sous silence dans la sous-préfecture de Diécké. La population dans son ensemble était fortement mobiliser pour la commémoration de cette fête de souveraineté.
Dans son adresse aux citoyens de sa sphère géopolitique, le sous-préfet, lieutenant-colonel Markolet Condé a fait un bref aperçu sur l’accession de la Guinée à son indépendance. « En effet après 62 ans de domination coloniale française, le peuple de guinée, sous la direction de son fils éclairé, Ahmed Sékou Touré décida de mettre fin au honteux système de domination étrangère en choisissant la voie de la dignité accompagnée de son autogestion. En votant « NON » le 28 septembre 1958 au projet du général Charles DEGAULLE, pour le maintien des pays africains dans la communauté française. Et le 2 octobre1958 à 10h, la Guinée a proclamé son indépendance. Ce précieux exemple sera suivi par d’autres pays qui seront politiquement et militairement soutenus par le gouvernement guinéen », a rappelé le sous-préfet.
Poursuivant son allocution, le lieutenant-colonel Markolet Condé dira en outre que la Guinée est un pays qui a libéré l’Afrique du joug colonial donc il mérite respect. « Considérée comme initiatrice de la liberté de notre cher continent, la Guinée aux premières heures de l’indépendance a été l’un des pays créateurs et fondateurs de l’OUA (organisation de l’unité Africaine) actuelle UA (Union Africaine), le 25 mai 1963 à Addis – Abeba en Ethiopie. C’est pour dire haut et fort que notre pays est libérateur de toute Afrique et il doit être conséquemment respecté par ses pairs », exhorte-t-il.
Prenant part aux festivités, l’ex-recteur de l’université de Kindia Docteur Cé Gouanou qui à l’époque des faits faisait le CE2 à l’école primaire précisera ceci : « L’indépendance a été une joie pour tout le monde et elle n’est pas venue toute seule c’est la conséquence d’une série de mouvements dont entre autres la première guerre mondiale, la traite des noirs. Tout cela a abouti à une prise de conscience des cadres politiques africains d’alors. Le 02 octobre est la confirmation du Non de 28 septembre 1958 d’où le président Ahmed Sekou Touré est venu à Diécké pour un meeting pour expliquer à la population le bien fondé de rester indépendant » se souvient encore Dr Cé Gouanou.
Saisissant l’opportunité, le maire de Diécké colonel Nian Kémon Bohamy dira que la Guinée fut le seul pays à être indépendant en disant non à la colonisation avant de demander à la jeunesse de regarder dans le rétroviseur afin de bâtir une nation forte. « Ce que nous pouvons dire à la jeunesse d’aujourd’hui c’est que le 28 septembre ce n’était pas un seul homme qui avait voté le non. C’est le peuple de Guinée. Avec cet exemple nous pouvons lutter contre l’idée de division, de haine, afin de construire une nation unie et solidaire », déclare-t-il.
A noter qu’une gerbe de fleurs a été déposée à la mémoire des martyrs de notre souveraineté nationale.
Yomou, Jean Pierre Sangbalamou pour lolaplus.org