L’insalubrité on en parle. En ce moment de grandes pluies, la sous-préfecture de Diécké (Yomou) est envahie par des tas d’immondices. Du marché central en passant par les quartiers, les déchets ménagers jonchent la ville. Un fait qui expose la population aux maladies hydriques comme le choléra.
Après quelques jours de grandes pluies à Diécké, les femmes vendeuses des denrées alimentaires sont actuellement affectées par les conséquences des ordures. Cela à cause de l’utilisation irrationnelle des ordures ménagères. Le grand marché hebdomadaire communément appelé ‘’lundi marché’’ est devenu un dépotoir d’ordures au regard des passants. Au constat, des aliments exposés à même le sol sans aucune protection, les seuls gardiens ce sont les mouches, et derrière le marché on aperçoit une grande montagne d’ordure.
Interrogé sur la question, l’administrateur du marché a tenté d’expliquer ceci : « Le dépotoir prévu pour le stockage des ordures est situé à 15km de la ville et pour le moment les autorités de la mairie n’ont mis aucun moyen de transport à notre disposition. C’est ce qui fait que les commerçants et les ordures cohabitent ensemble, indique Sékou Fofana. Un autre problème qui est aussi brûlant dans la gestion des ordures du marché, c’est le fait que l’ONG locale GAS (Groupement Action Solidaire) qui ramassait les ordures n’est plus opérationnelle, précise l’administrateur du marché de Diécké.
Du côté des vendeuses on voit de mauvais œil les raisons données par les responsables du marché. Nous sommes envahies par les ordures dans ce marché et pourtant chaque jour que Dieu fait on paie nos taxes. Cela n’est pas normale car, notre santé en dépend, dira avec fureur Yei Gamy.
L’indignation sur la mauvaise gestion des ordures du marché est une peine partagée par les citoyens. C’est le cas de Mory Sacko gérant d’un bar café situé à proximité du marché. Je suis situé à quelques mètres de là où on jette les ordures. Vraiment avec l’odeur nauséabonde qui se dégage de cet endroit ma clientèle s’est vue à la baisse, souligne Mory Sacko.
Pour calmer les esprits, le 3ème vice maire de la commune Alphonse Gamy estime que les dispositions nécessaires sont déjà prises et les solutions seront envisagées dans un bref délai.
De Diécké, Jean Pierre Sangbalamou pour lolaplus.org