Le président de la république a accordé une liberté provisoire à quatre responsables de l’UFDG récemment à travers le ministère de la justice. Une liberté que monsieur Samuel Kourouma, membre du conseil politique du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, trouve normal, mais il regrette que d’autres prisonniers politiques soient toujours retenus à la maison centrale de Conakry sans jugement.
Interrogé par notre rédaction sur cette actualité ce lundi 02 aout 2021, l’ancien membre du bureau politique du Bloc libéral (BL) a exprimé une réjouissance suite à la libération de ses pairs (Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah, Cellou Baldé), pour leur permettre de se soigner. « Parce que cette libération ne saurait réparer le préjudice que cette détention arbitraire a causée à leur personne, surtout, sur leurs images. Je me réjouis de les voir dehors pour des raisons de santé. Nous leur souhaitons prompt rétablissement à ceux qui sont malades, qu’ils aillent bien se soigner et qu’on continue le combat ensemble », a affirmé Samuel Kourouma.
L’opposant a, toutefois déploré le fait que certaines figures de l’opposition soient jusqu’aujourd’hui retenus à la maison centrale de Conakry.
« Pour nous, cette liberté est sélective, dans la mesure où Etienne Soropogui a été avec les autres dans les mêmes circonstances. Dans les mêmes faits d’après la justice. Si aujourd’hui les autres sont libres pour des raisons de santé, Etienne Soropogui qui est plusieurs fois tombé malade plus que certains de ceux-là qui ont été libérés, est en prison. Nous demandons la justice qu’elle nous explique réellement sur quelle base les autres ont été libérés et que Etienne croupisse toujours en prison ? N’oubliez pas que nous sommes dans un pays où l’atmosphère politique est purement communautariste. Nous sommes dans un pays depuis dix ans, le débat politique est piégé et fondé sur l’ethnie et la communauté. Alors la justice devrait nous épargner des questions d’interrogation que le peuple pourrait se poser vis-à-vis des vraies raisons pour lesquelles Etienne Soropogui est resté aujourd’hui en prison. Moi je ne comprends pas et même au niveau de l’opposition, nous ne comprenons pas cette liberté sélective », a-t-il dit.
En dehors d’Etienne Soropogui, monsieur Samuel cite aussi Ismael Condé, un transfuge du RPG à l’UFDG, Foniké Manguè, Mamadi Onivogui et tant d’autres.« Nous, nous demandons à la justice de dire les raisons pour lesquelles Etienne et les autres sont gardés à la maison centrale, parce que le motif pour lesquels ils ont été arrêtés, cela fait plus de 8 mois ils ne sont pas jugés. Nous nous opposons à cela et nous invitons les organismes de défense humains et des libertés individuelles de se mobiliser pour que ces citoyens soient libérés », exige-t-il.
Sirani Diabaté