Deux ans après les opérations de déguerpissement effectuées à Kipé II, Kaporo rails et Dimesse, les victimes attendent toujours d’être rétablies dans leurs droits. Le dossier est parti devant la cour de justice de la CEDEAO à travers un avocat Franco-Guinéen choisi à cet effet.
Pour rappel, ce déguerpissement effectué en 2019 a fait des milliers de sans-abris. Suite à cela, les victimes ont traduit l’État devant le tribunal de première instance de Dixinn. Malheureusement, elles ont perdu. Ce qui ne les a pas découragés.
A travers Me Alpha Yaya Dramé, ces habitants ont saisi la cour de justice de la CEDEAO, contre l’État guinéen. « L’affaire est pendante devant la cour de la justice de la CEDEAO. L’audience pourrait être fixée incessamment. Nous sommes en attente du transport judiciaire qui devrait être effectué à Conakry », a fait savoir l’avocat des victimes.
A Conakry et dans certaines villes de l’intérieur, les mêmes opérations de déguerpissement se déroulent actuellement. Alpha Condé rassure que les occupants qui détiennent les titres légaux seront dédommagées. Pour l’avocat des victimes de Kaporo rail et autres, «il aurait fallu d’abord avant de détruire, vérifier qui est propriétaire ». « Si vous venez détruire et ensuite dire que tous ceux qui ont été victimes seront indemnisés, vous n’avez non seulement pas de respect pour la fonction, mais vous n’avez pas de respect pour les citoyens. Cela veut dire en fait que les droits des citoyens n’ont aucune valeur pour vous. Pourquoi attendre qu’on détruise et annoncer une indemnité », a indiqué l’avocat.
Sirani Diabaté
