Les opérations de déguerpissements des voiries urbaines se poursuivent à N’Zérékoré. Les occupants de ces voiries s’indignent et dénoncent le manque d’informations des autorités. Et l’équipe mixte de police menace de traduire en justice toute personne contrevenante.
Ali Doumbouya se dit surpris de ces opérations de déguerpissements. Car, dit-il, les occupants n’ont jamais été avertis à l’avance. « Nous n’avions pas reçu d’information nous disant de quitter ces lieux.
Sans nous tenir informés, soudainement, nous avons vu les autorités qui sont venues casser les ponts que nous avons faits au niveau des caniveaux pour servir de passage aux clients. Et puis, la table sur laquelle on mettait les marchandises a aussi été cassée et jetée par les policiers. Bien sûr que c’est une décision des autorités qui sont là pour nous, quand il y a une telle chose, ils doivent nous informer d’abord », a-t-il expliqué.
Badjou Yombouno, a quant à lui, vu sa moto saisie.
« J’ai bien garé ma moto. Et ils sont venus prendre la moto en me
demandant de payer la contravention. Nous nous sommes rendus à leur base pour en discuter. On m’a demandé de payer 20 000 francs guinéens parce que j’ai garé la moto juste au bord de la route. J’ai payé sans qu’on me remette un bout de reçu. Mais je leur ai dit que je vais aussi porter plainte contre eux », a-t-il déploré
Les opérations de déguerpissements ont toujours été des feux de paille à N’Zérékoré. Cette fois, le commissaire spécial de la police prévient les fauteurs de trouble. « Les gens vont respecter. Parce que les fauteurs seront cette fois frappés d’amendes. On ne prie personne. Celui qu’on prendra sera traduit devant la justice », a-t-il prévenu
Par ailleurs, l’administrateur général du marché a salué
cette initiative. « C’est une des prérogatives du maire depuis sa prise de fonction. Mais puisqu’on a pas assez d’éléments, ça n’a pas marcher comme nous le souhaitions. Mais, puisque le gouverneur a lui aussi décidé ainsi avec le déploiement de toute la police, je ne peux que m’en réjouir. C’est une action salutaire », s’est exprimé Sagno Moise
Cet administrateur rappelle que, « Cette action a débuté il y a très longtemps. On ne peut pas continuer à informer les gens puisqu’ils savent que ce n’est pas normal d’occuper et encombrer les routes. Ça y va dans leur intérêt. S’il y un dérapage d’un véhicule par exemple les dégâts peuvent être considérables. Je dis aux commerçants qui sont hostiles à la décision de bien vouloir la respecter pour leur propre intérêt », a-t-il lancé.
Moussa Moise Camara, correspondant de lolaplus.org à N’Zérékoré