En général, le mariage constitut un rêve pour la plupart des femmes africaines. Un petit monde d’amour, doux et merveilleux qui protège des femmes et dure pour toujours.
Mais beaucoup ne parviennent pas à profiter dans leur vie de couple. Quelques moments après le mariage, ce monde amoureux devient un véritable enfer entre autres ; des violences conjugales et extrême souffrance liée à l’abandon des femmes aux foyers par leur mari.
Rencontré ce lundi, 12 septembre 2022, cette dame du nom de Mamadie Sylla dans la commune de Dixinn a largement expliqué le calvaire dont elle souffre depuis plusieurs années. A l’en croire, depuis 1984 après son mariage, elle mène une vie de couple très désastreuse.
<<Quand la vie de couple devient un enfer et que le quotidien finit par être invivable, certaines restent dans le foyer malgré tout, à cause des enfants.
Le 09 décembre 1984, j’ai tendu ma main à un homme pour me faire passer une bague. La vie passe pour être belle, mais elle se transforme vite en véritable calvaire. Je ne peux me souvenir de ses fantasmes juvéniles, mais à l’évidence, je ne les verrai plus. De ce qui nait qu’un manque d’amour et d’affection vient me tomber dessus.
D’abord je me faisais tromper sans cesse par mon prince charmant, et en suite je découvre les humiliations et les bastonnades. Tout est allé si vite ! Mais pourquoi cet homme est devenu aussi cruel ? La douleur physique n’est rien quand je la compare à la peur du lendemain (regard de la société, la peur d’être seule). Je me rendais de temps en temps en famille pour essayer de retrouver mon amour perdu, j’ai toujours été traité par mes semblables comme la plus malheureuse. Je deviens mère après un an, je regagne peu à peu le sourire, je me bats contre mon destin à ma façon, car je suis tout sauf un enfant de cœur. Je suis à nouveau mère, après 10 ans passé dans un sombre cauchemar. Je ne pense plus à la vie ; je ne rêve plus d’amour. J’ai beau regarder loin, je ne verrais jamais le bout du tunnel. Et alors j’ai subi depuis des années de souffrance, une terrible nouvelle vient s’ajouter à la triste souffrance ; mon mari est père d’un fils illégitime que je découvre deux ans après. J’avais le choix entre demander le divorce où rester pour me battre, comme je l’ai toujours fait pour la réussite de mes enfants. En l’an 2000, n’ait mon troisième fils, je me sens condamné à mort pour mes enfants alors que je meurs peu à peu sans assistance et dans l’indifférence la plus totale. La vie me donne de nouveau le sourire, poussé à nouveau vers la vie, je vie en parfaite harmonie avec mes enfants qui continuent à faire des exploits dans les études, qui sont mes seuls espoirs. C’est vrai que je n’ai jamais été tendre, mais l’amour à fait de moi une autre personne. Mes enfants ont grandi, donc l’amour et la vie ne sont que des souvenirs pour moi. Mon courage, ma détermination m’ont permis de croire en espoir en tant que qualité, car, j’ai tellement tutoyé la misère. J’étais une femme, une jeune femme de bon cœur. Séduite, finalement meurtrie… j’étais jolie, innocent, rêveuse… l’amour fait de moi, une victime. Je me sens quand même invincible car, j’ai beaucoup bataillé contre la vie. Grâce à Dieu aujourd’hui, j’ai oublié toutes les souffrances pendant des années. C’est le prix du pardon >> s’est-t-elle confiée lors d’un entretien accordé à notre rédaction.
N’sira Sylla
