Le décès de Roger Bamba, militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG continue à faire couler encre et salive. Pour cause, deux activistes de droits de l’homme ont visiblement une approche différente sur cette disparition. L’un, Mamadi Kaba, ancien président de l’Institution nationale indépendante de droits de l’homme en Guinée et l’autre, Alya Diaby qui préside présentement ladite institution.
« Je n’ai pas apprécié la sortie du porte parole du ministère de la justice, qui pense que la solution résiderait dans une autopsie. Je pense qu’il faut aller un peu plus loin que ça. Il faut ouvrir carrément une enquête, qui pourra permettre de déterminer s’il y a violation de droits de l’homme ou pas ».
De son côté, l’actuel président de l’INIDH, Alya Diaby laisse entendre ceci. « Sur le décès de M. Roger Bamba, il y a une opinion qui dit que c’est une cirrhose de foie et une autre pointe du doigt l’empoisonnement. Notre position n’est pas de chercher à trouver qui a raison », a-t-il tranché.
Avant de multiplier des interrogations : Est-ce que l’intéressé avait un précédent médical de cirrhose ? Est-ce que son arrestation était légale ou arbitraire. L’activiste, s’il s’est gardé d’apporter un jugement, là, il n’a pas hésité. « A partir du moment où, il a été placé par un juge d’instruction sur mandat de dépôt; là, le caractère arbitraire ne se pose plus ».
Vous voulez que, poursuit-il, qu’on s’aligne derrière une position.« Aussi longtemps qu’on n’a pas sorti, le dossier médical de l’intéressé, toute prise de position serait complètement partisane », a-t-il conclu.
Il convient de rappeler que, M.Robert Bamba a été interpelé au mois de septembre dernier, puis écroué à la maison centrale de Conakry sans aucun jugement.
Richard Dassassa
