Le peuple est partagé entre le pour ou contre de ce débrayage des transporteurs en commun. Pour les uns, les conducteurs en commun ont raison de se battre pour que le tarif par tronçon soit revu à la hausse. Etant donné que le prix du litre à la pompe a connu un réajustement ces derniers temps. L’autre lui, par contre partage visiblement le combat du gouvernement. Il argut, qu’en réalité un centime ne doit être augmenté sur le prix du transport en commun, bien que le gouvernement ait revu à la hausse le lubrifiant de 9 000 à 11 000 francs guinéens. Ils estiment que les conducteurs de taxis se sont déjà beaucoup sucrés sur le dos du peuple. Le tarif par tronçon étant à 1200 fgn, par manque de la petite coupure, les passagers étaient obligés de payer 1500 fgn et donc 300 fgn de bénéficice.
Comme vous le constatez, c’est de bonne guerre comme on dit. Alors question pour un champion: qui paie la facture du combat d’intérêt de ces deux titans (conducteurs-gouvernement)?
Ce n’est ni moins, ni plus le peuple. Et quel peuple: le bas peuple. Qui vit au jour le jour, afin de pouvoir subvenir à ses besoins basiques, très élémentaires. Le peuple qui n’a pas de tickets de carburant pour se servir du carburant dans les essenséries de la place, à l’image de ceux qui les gouvernent. Le peuple qui n’a pas de caisses de souveraineté. Qui n’a pas de budget de fonctionnement. Le peuple qui n’a pas le transport en commun digne de ce nom. Qui n’a de routes qu’il mérite. Qui a tout, mais qui n’a pratiquement rien. Qui vit le martyre depuis qu’il a chassé le colon blanc de sa juridiction territoriale dans les années 50.
Il est tout de même loisible en dernier ressort, de se poser la question de savoir. Qu’est-ce qui, pardon qui a plombé l’économie guinéenne pour le peuple paie la facture?
Les économistes eux, ont la mine serré lorsqu’ils jettent un regard sur le tableau de bord macroéconomique de la Guinée.
A quand le peuple va-t-il détacher la ceinture au bord de la limite?
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