Clôturé le vendredi 2 juin, le débat d’orientation constitutionnel a connu la présentation des propositions de plusieurs entités et organisations sociales du pays. Parmi les propositions faites, celle de l’association des Magistrats de Guinée a marqué les Guinéens à tous les niveaux.
Devant les conseillers nationaux et invités de la circonstance, l’association des Magistrats de Guinée (AMG) par la voix de son Secrétaire général Abdoulaye Israël Kpogomou a dénoncé le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright, de poser des actes tendant à « la théâtralisation, la désacralisation, la banalisation et l’infantilisation de la justice » guinéenne.
Ce samedi, 3 juin 2023, l’ancien Premier ministre guinéen et président du parti UFDG, a laissé entendre que ces actes dénoncés contre le Garde des Sceaux est une preuve que « l’engagement pris le 5 septembre 2021 par le Colonel Mamadi Doumbouya de mettre fin à l’instrumentalisation de la Justice pour en faire la boussole de la Transition n’a été qu’un leurre ». Cellou Dalein Diallo a aussi appelé à la mobilisation pour refuser la tyrannie en Guinée.
« Je rends hommage au courage et à l’honnêteté de nos magistrats pour avoir dénoncé sans complaisance, dans leur discours mémorable au CNT, les fléaux qui minent le fonctionnement actuel de notre Justice dont notamment son instrumentalisation à outrance par l’Exécutif à des fins politiques. Le combat pour la préservation de nos acquis démocratiques et la défense de nos droits et libertés doit être notre affaire à tous. Nous devons donc nous lever comme un seul homme pour refuser la tyrannie et exiger la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice, gages de paix et de sécurité pour les générations actuelles et futures », a-t-il écrit sur Facebook.
Il noter que le passage de l’association des Magistrats de Guinée a éclairé davantage les Guinéens sur les agissements de Alphonse Charles Wright visant à détruire le pouvoir judiciaire (la magistrature guinéenne) au détriment du pouvoir exécutif. L’arrestation, la détention et la libération de Oumar Sylla alias Foniké Menguè et ses camarades de lutte est une preuve parmi tant d’autres.
Daouda Yansané
