Le débat lié à cette affaire de nouvelle constitution fait toujours grincer des dents dans la cité. Les promoteurs d’une nouvelle constitution et les défenseurs de l’actuelle loi fondamentale guinéenne ne se font pas de cadeaux sur le terrain. Nous assistons des fois aux affrontements entre ces deux camps dans certaines localités du pays. Et comme si cela ne suffisait pas, Salmana DIALLO et sa structure se disent centristes. Ils ne sont ni pour ou contre ce projet de nouvelle constitution pour la Guinée.
Au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter ce Lundi 24 Juin 2019, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne pour la Démocratie et le Développement de la Guinée (CNOSCG-DDG) Salmana DIALLO, a indiqué que son organisation ne prend aucune position dans ce débat de constitution en république de Guinée. Pour lui, cette question de nouvelle ou actuelle constitution n’intéresse pas le CNOSCG-DDG.
«Cette histoire de constitution ne regarde pas notre structure. Aujourd’hui, le CNOSCG-DDG lutte contre la pérennisation des mandats de tous les élus du peuple de la base au sommet pour éviter le glissement de calendrier électoral. C’est pourquoi, je dis aux députés guinéens de quitter le parlement. Pour nous, il y a eu la fin du mandat des députés, donc dans les conditions normales, ils ne devaient plus siéger à l’Assemblée nationale. Si nos élus avaient quittés le parlement dès la fin de leur mandat et que des acteurs socio- politiques se mettaient à réclamer des élections législatives, je pense qu’on ne serait pas là aujourd’hui », rappelle Salmana DIALLO.
Poursuivant ses analyses, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne pour la Démocratie et le Développement de la Guinée, a ajouté. « Si le député accepte la prorogation de son mandat et ce même parlementaire dit non à une nouvelle constitution oubliant qu’il est périmé. Alors, je trouve cela contradictoire. Le CNOSCG-DDG voudrait que tous les leaders des partis politiques comprennent qu’une fois élu à un poste, il ne faut jamais accepter continuer par décret présidentiel. Il faut que les députés surtout issus de l’opposition disent non à l’Assemblée nationale dès que leur mandat est arrivé à terme. Mais, si tel n’est pas le cas, qu’ils arrêtent de parler de cette affaire de constitution car, ils sont périmés. En tenant compte de toutes ces réalités, nous au CNOSCG-DDG, nous sommes ni pour ou contre. Nous sommes au centre car, la lutte de notre structure est claire. Nous voulons que tous les élus respectent la durée de leur mandat. Alors, il faudrait que tous ceux qui siègent aujourd’hui à l’Assemblée Nationale acceptent d’être appelés ‘’députés périmés’‘. Et en cas de débat, moi Salmana Diallo, je n’accepterai jamais être autour d’une même table avec un député périmé », a-t-il taclé.
Intervenant sur les violences enregistrées en région forestière, le président du CNOSCG-DDG a tout d’abord condamné ces pertes en vie humaine et matérielle avant d’inviter les camps (promoteurs et anti-nouvelle constitution), à cultiver la paix dans le pays.
« La population a besoin de la paix. Les promoteurs d’une nouvelle constitution et les défenseurs de l’actuelle sont tous citoyens de la Guinée. Chacun doit défendre sa position en respectant l’opinion de l’autre, c’est ça la vraie démocratie. Le CNOSCG-DDG condamne avec la dernière énergie les violences survenues en région forestière notamment à N’zérékoré. Raison pour laquelle, nous réclamons la paix et demandons aux autorités d’avoir la capacité de prévention afin d’éviter les dérapages dans notre cher pays la Guinée », a lancé Salmana DIALLO.
Conakry, Fallo Fandou pour www.lolaplus.org