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Saturday 2 November 2024

Crise à la SOGUIPAH de Diécké: Les ouvriers vivent le pire… (Témoignages)

Les mauvaises conditions de vie des  ouvriers de la société guinéenne de palmier à huile et hévéa  SOGUIPAH, ne cessent de s’amplifier ces derniers temps. Du jour au lendemain, l’amertume  et le désarroi se font sentir dans leur vie. Ceci est dû à la crise infernale que traverse la société actuellement.    

L’usine compte aujourd’hui 4857 travailleurs. Parmi ces travailleurs, les  ouvriers sont les plus démunis. Les informations relatives à leur situation salariale ne sont pas tout à fait appréciables. Ils sont entre 250 000fg à 800 000fg pour les mieux payés parmi eux. Des témoignages recueillis sur le terrain, nous précise: ‘’Les ouvriers  sont très mal payés. Sur nos bulletin de paye il n y a pas de salaire précis. C’est de 250.000fg à 435.000 fg. Les mieux payés parfois sont entre 617.000 fg à 800.000 fg’’, déplore un des travailleurs qui s’est confié à un de nos reporters.

 Au-delà de leur salaire les  logements dans les cités divisionnaires ne sont pas bien conçus selon eux. Ces bâtiments sous forme de magasin sont aussi dépourvus  d’électricité. Les latrines et forages ne sont  pas non plus entretenus, signalent-ils. « Les dispensaires dans ces cités divisionnaires ne sont pas équipés. Ils sont toujours en manque de médicaments. Seuls les comprimés  paracétamols sont les plus favoris dans ces dispensaires. A la différence, les cadres  et agents  de maitrises bénéficient d’un traitement spécial pour leurs logements. Les moyens de transport, la santé et beaucoup d’avantage sont pris en charge par la direction tandis que  les ouvriers vivent sous le seuil de la pauvreté », enfonce un autre ouvrier qui travaille depuis plus de 20 ans dans la société.

Les latrines

A la cité de Soopa, un ouvrier qui travaille dans la plantation comme saigneur présentant un air abattu par le poids de la pauvreté.  ‘’ Les ouvriers ne bénéficient rien de la part de l’entreprise. Tandis que ce sont eux qui font le grand travail. Les besoins primaires ne sont pas admirables chez nous. Le pire de tout ça est qu’actuellement,  les travailleurs ne maitrisent plus le calendrier de la paie. Auparavant la SOGUIPAH payait à temps mais actuellement la tendance a changé. La paie se fait maintenant  après chaque trois mois. Ce n’est plus du salaire mensuel mais de la pension’’, confie-t-il.

90% des travailleurs ouvriers au moment de la  retraite auront de la peine à se retourner chez eux par manque de moyen, rares sont ceux qui ont réalisés explique un observateur.

Cependant, malgré toutes ces difficulté énumérées par les ouvriers, la  SOGUIPAH  possède 5635 hectare en production, des cités d’agents de maitrise, un village central regroupant plusieurs plateformes pour ouvriers, cinq cités ouvrières dans cinq villages divisionnaires, une usine de traitement de caoutchouc de deux tonnes par heure et une savonnerie de dix tonnes par jour.

Il faut rappeler que récemment, c’est l’un des fils du terroir qui a été nommé directeur général de la société. Ceci donne l’espoir d’un changement positif rapide.

A suivre…

Yomou, Jean Pierre Sangbalamou pour Lolaplus.org

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