Les opposants au régime du colonel Mamadi Doumbouya sont décidés à lui rendre la vie difficile . Ils sont loin d’abdiquer ou de se résigner, bien que traquer et embastiller par le régime qui redoute de leur part une déstabilisation du pays au nom de la moralisation de la gestion publique .
Le patron de la stratégie du FNDC ne s’en cache pas. Sékou Koundouno a clairement fait savoir en substance dans la presse qu’il n’y aura pas de tranquillité et de quiétude sans eux.
Et l’ancien Président de la République, en exil en Turquie, de donner le ton d’un avenir tumultueux et instable pour ses anciens geôliers du CNRD aux commandes du pays.
« On est en train de s’unir pour chasser ces gens-là. On va vite reconstituer les forces vives qui seront composées de partis politiques et d’organisations de la société civile » a ainsi annoncé l’ancien chef de l’exécutif Guinéen en exclusivité sur Mosaiqueguinee.
Là, on ne pouvait pas être plus clair. Le ton est donné par celui dont la participation est indispensable à la marche afin de prétendre donner un élan transversal aux manifestations. D’autant que celles à l’initiative du FNDC sont jusque-là circonscrites dans une zone habitée en grande partie par une communauté. Ce qui donne ainsi l’argument aux soutiens des militaires de caricaturer ces manifestations en des termes péjoratifs du genre « Ce sont les mêmes qui ont désavoué Alpha , rendant sa gouvernance impossible , qui , sans surprise reviennent à leurs amours , tel un mépris contre ce régime aussi ».
Comme en 2010, sous le CNDD, les forces vives sont créées avec pratiquement les mêmes cadors de la politique guinéenne, comme par enchantement. C’est presque la même plainte, près de 15 ans après, avec les mêmes leaders, et en face des dirigeants méprisants, un peu arrogants et aussi imperméables à tout compromis.
C’est à se demander comment en est-on arrivé là, avec des gens qui étaient pourtant très adulés, applaudis à chacune de leur apparition, tout au début, mais aujourd’hui pulvérisés par les critiques les plus acerbes ?
Il est évident que la machine judiciaire mise en branle contre tous , ou presque , sans discernement parfois, comme on peut le regretter dans certains cas, est pointée comme étant la raison du désamour , malgré la volonté de développement qu’on ne peut pas aussi dénier à ce régime .
La redoutable organisation est née. On peut aussi bien redouter le pire , comme en 2010, quand les mêmes forces qui ont le secret d’amener cyniquement, mais cependant politiquement correct, le pouvoir à la faute , afin d’être mieux audibles , car cela ne semble pas être le cas aujourd’hui .
Mognouma, édito DjomaMedia