Apparemment, les membres fondateurs de la Coalition Démocratique pour la Nouvelle Constitution ( CODENOC), semblent atteindre l’objectif qui a été celui de doter la Guinée d’une nouvelle Constitution. Malgré tout ce qui se dit autour de celle-ci, c’est désormais la CODECC, entendue Coalition Démocratique pour le Changement dans la Continuité qui est de mise. Sa réaction sur ce changement d’appellation, le président du parti Union pour le Progrès de le Guinée UPG, estime qu’on ne peut pas parler de changement dans la continuité et continuer à faire la même chose avec la même personne. Il l’a dit ce lundi, 01 juin 2020 au micro du correspondant de lolaplus.org à Conakry.
« Vous vous souvenez qu’au temps de feu Général Lansana Conté, on avait parlé de changement dans la continuité. Donc, ce n’est pas la première fois que cette expression arrive. Et tout dernièrement, à l’approche du double scrutin, ils avaient mis en place la CODENOC qui avec pour objectif, la mise en place de la Nouvelle Constitution selon eux. Maintenant, ils veulent aussi procéder à un changement dans la continuité pour peut-être continuer soit avec le même homme ou le même système. Mais la question qu’on se pose, c’est de savoir où se situe le changement et où se situe la continuité? Est-ce que le changement concerne le système ou la personne?», s’est interrogé Jacques Gbonimy.
La mise en place de cette autre coalition selon l’opposant au pouvoir d’Alpha Condé, s’explique tout simplement par des questions d’intérêts immédiats et non pour aider le pays.
« On connaît comment fonctionnent les systèmes. On peut être à l’ombre et jouer avec un groupe qui s’expose afin de le faire avancer. Mais selon moi, tout cela n’est pas important. C’est plutôt l’avenir du pays moi qui m’importe. Des gens peuvent s’engager pour aller travailler pour une personne qui est cachée derrière. Mais aujourd’hui la préoccupation, c’est comment finir avec la pandémie, procéder à la libération de nos détenus et faire face au développement de la Guinée, même si le gouvernement continue à dérouler ses programmes», a-t-il laissé entendre avant d’indiquer que le changement n’est pas dans la continuité, mais qu’il est plutôt total.
« Il ne faut pas se mettre dans un jeu de mot où le même système continue et on va continuer à le vivre. On ne peut pas parler de changement dans la continuité et continuer à faire la même chose avec la même personne. C’est pourquoi, je me suis posé la question de savoir qui entre la personne et le système est concerné par ce changement dans la continuité? », se questionne toujours l’homme politique.
Conakry, Robert Mellano pour lolaplus.org