La junte militaire au pouvoir au Niger a ordonné, jeudi, l’expulsion de l’ambassadeur de France dans une lettre adressée au ministère français des Affaires étrangères.
Malgré la position du quai d’Orsay, qui avait rejeté il y a quelques jours la demande des putschistes de voir partir l’ambassadeur de France au Niger, la junte militaire au pouvoir a ordonné jeudi 31 août son expulsion du pays dans une lettre adressée au ministère français des Affaires étrangères.
Dans cette lettre datée du 29 août, la junte, qui a pris le pouvoir lors d’un putsch le 26 juillet, indique avoir informé le quai d’Orsay que la question de l’agrément de l’Ambassadeur de France était “irrévocable” et que “les services de polices sont instruits afin de procéder à (l)’expulsion” de l’ambassadeur de France.
“Par conséquent, au terme du délai de 48 h expiré à compter du 28 août 2023, l’intéressé ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’Ambassade”, écrit également la junte.
“Les putschistes n’ont pas autorité pour faire cette demande, l’agrément de l’ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues”, a déclaré à Reuters le ministère français des Affaires étrangères. “Nous évaluons en permanence les conditions de sécurité et de fonctionnement de notre ambassade”.
Lundi, à l’occasion de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs à Paris, le président français Emmanuel Macron a indiqué que l’ambassadeur de France au Niger resterait dans le pays “malgré les pressions”.
Vendredi dernier, la junte nigérienne avait donné 48 h à l’ambassadeur Sylvain Itté pour quitter le pays.
Avec Reuter