L’annonce était attendue. Le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré samedi 6 août avoir accordé la grâce présidentielle à son ancien rival et prédécesseur Laurent Gbagbo, “dans le souci de renforcer la cohésion sociale”. Ce dernier était sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011.
“Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo”, a annoncé Alassane Ouattara dans un discours à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Le chef de l’État a précisé avoir demandé “qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères”.
Alassane Ouattara a en outre déclaré avoir signé un décret accordant la “libération conditionnelle” à deux anciennes figures de l’appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011. Il s’agit du contre-amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la Marine, et du commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l’escadron blindé de la gendarmerie du camp d’Agban, à Abidjan.
RFI