Dans la soirée du jeudi 12 septembre et la matinée du vendredi 13 septembre 2024, de vives tensions ont éclaté entre la sous-préfecture de Gberoudou Baranaman et le district de Sanana, concernant une zone d’exploitation minière. Afin de rétablir l’ordre, le préfet de Kankan, Kandja Mara, a pris la tête d’une importante délégation pour se rendre sur place.
Kankan: un affrontement fait un mort et plusieurs blessés à Gberedou Baranama.
Sur les lieux, le préfet Kandja Mara a exprimé sa profonde indignation face à la tragédie ayant coûté la vie à plusieurs personnes. Visiblement affecté, le contrôleur général a dressé un bilan officiel après avoir examiné la situation.
Selon lui, la cause de ce drame serait le non-respect d’une décision gouvernementale par des jeunes qu’il a qualifiés de toxicomanes, ayant conduit à la mort de trois individus.
« En arrivant ce matin, j’ai découvert avec consternation que des affrontements ont provoqué la mort de trois personnes. L’une a été tuée par balle, tandis que les deux autres ont été battues à mort. Pourquoi ces affrontements ? Tout cela est dû à une zone minière que j’avais ordonné de fermer à cause des multiples conflits. J’avais rappelé que la terre appartient à l’État. Malgré la suspension des travaux, les tensions autour de cette zone continuent. Ces jeunes se droguent et ignorent les sages. Ils sortent la nuit pour exploiter illégalement cette zone, défiant ma décision et celle du gouvernement, qui a interdit l’exploitation artisanale à l’échelle nationale. C’est ce non-respect de la loi qui a conduit à ces événements tragiques. Sur place, j’ai interrogé les anciens, mais ils m’ont affirmé qu’ils n’avaient plus de contrôle sur ces jeunes. J’ai donc exigé qu’ils désignent les coupables afin que les militaires les arrêtent et les incarcèrent. »
Le préfet était accompagné d’une équipe de gendarmes et d’une unité des forces d’intervention rapide stationnée à Sonronkoni. Les suspects ont été arrêtés et transférés à la prison de Kankan. La zone minière reste sous la surveillance des forces de défense et de sécurité, et la situation est désormais sous contrôle.
Mohamed ALY
