Le 12 juin de chaque année est consacré à la célébration de la journée dédiée au travail des enfants, surtout celui domestique. À cette occasion, une conférence a été organisée ce vendredi par Amnesty International-Guinée. Cette conférence qui a eu pour thème : ” le travail des enfants notamment celui domestique, lié avec le droit de l’enfant”, a été animée par Me Thierno Souleymane Barry, spécialiste des questions liées aux droits de l’enfant.
« Il y a fort à faire, lorsqu’on parle de travail domestique des enfants. Vous savez mon approche est un peu plus pragmatique car je ne suis pas très abolitionniste mais, si on regarde le cas spécifique de la Guinée, je crois il y a un travail à faire à ce niveau là. Car, la plupart des ménages aussi intellectuels, les enfants exercent des activités qui ne peuvent même pas se faire par un adulte. Pourtant, l’exploitation des enfants, est une chose qui devrait être interdite à mon sens», a regretté ce spécialiste des droits des enfants, avant de souligner que le rôle de l’État est essentiel pour l’atteinte des objectifs de cette lutte.
Poursuivant son exposé, le conférencier s’est dit déçu, du fait que d’autres n’ont jamais considéré le travail domestique comme étant forcé..
« Il y a une démission parfois très collective à ce niveau. Mais c’est une question qu’il faut prendre avec pincette dans le cadre familial. Imaginez quelqu’un qui est au fin fonds du village et qui voit son enfant aller à Conakry, peut considérer que l’avenir de cet enfant est fait. Joint à cela, la pauvreté et tout ce qui s’en suit. C’est pourquoi ça doit être des activités multiples directionnelles. Non seulement aux côtés des parents d’où doivent quitter ces enfants, mais aussi au niveau des familles qui doivent les accueillir», a indiqué Me Thierno Souleymane Barry.
Si l’enfant constitue l’avenir d’un pays, il faudrait nécessairement que le rôle de l’État et de tout le monde puisse être là afin de juguler ce fléau lié à l’exploitation des enfants. Au contraire dira-t-il, ‘’une nation qui ne protège pas l’avenir de ses enfants, qui n’assure pas leur éducation est une nation qui n’a pas assez d’avenir’’.
« Il y a certes des efforts qui se font mais à titre de spécialistes et de militants des droits des enfants, moi je reste sur ma faim et je préfère parler de ce qui ne va pas au lieu dedire ce qui va, juste pour permettre d’améliorer les choses», a-t-il conclu.
Conakry, Robert Mellano pour lolaplus.org
