A Conakry, l’occupation anarchique des voiries urbaines n’est pas un phénomène nouveau. Sauf que ces derniers temps, elle prend de plus en plus d’ampleur en dépit des nombreuses opérations de déguerpissement menées par le gouvernorat et les mairies.
Dans plusieurs quartiers de la capitale, le long des artères publiques est transformé en parking par certains et en garage pour d’autres. Faute de parking, les chauffeurs de camion alignent souvent leurs engins le long des routes.
Cette occupation anarchique est l’une des causes des nombreux accidents routiers et des embouteillages. Les usagers de la route en sont souvent les victimes. Mais bien qu’ils soient conscients du danger qu’ils font encourir aux usagers de la route, ces chauffeurs de camion continuent de garer n’importe où. « Ça nous cause assez de problèmes. Nos agents s’affrontent dès fois avec ces chauffeurs. Non seulement leurs attitudes occasionnent des bouchons, mais il y a aussi les risques d’accidents », a dénoncé un policier rencontré à Sonfonia Gara. Et d’interpeller l’Etat à s’impliquer dans la lutte contre les occupations anarchiques des chaussées par les camions et autres véhicules.
Le problème, explique Fodé Moussa Fofana, agent routier en service à la T7, c’est qu’il n’y a presque pas de lois spécifiques interdisant l’occupation anarchique des voiries urbaines. Par contre, ajoute-t-il, il y a des réglementations qui doivent être appliquées par la police routière. « Ce qui est assez marrant, c’est qu’ils garent sans panneaux de signalisation. La dernière fois, aux environs de 20 heures, un taxi-motard s’est enfoncé sous un camion, sur le tronçon Sonfonia-Entag. Heureusement, qu’il a eu la vie sauve. Mais sa moto a été complètement détruite »,nous a raconté le policier.
De l’avis de certains observateurs, freiner la pratique d’occupation anarchique des chaussées des routes de Conakry passe par une décision pérenne des autorités.
Faya M’bélla LENO pour Lolaplus.org
