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Monday 23 September 2024

Conakry/marché Yimbaya Tannerie : des vendeuses de bananes sollicitent le regard favorable du Chef de l’Etat

Le commerce de bananes douces et de bananes plantains est une activité économique génératrice de revenue pour bon nombre de commerçantes de la région Forestière en République de Guinée. 

Malheureusement, ces femmes venteuses sont confrontées à d’énormes difficultés dans l’exercice de cette activité. 

C’est le cas de Mawata Damaro Camara, commerçante de bananes depuis près de 9 ans, a-t-elle dit ce mercredi 15 décembre lors d’une interview accordée à notre rédaction.

  Mawata Damaro Camara mène son activité entre N’zérékoré et Conakry. Même si elle affirme qu’elle parvient à s’en sortir grâce à cette activité, elle ne manque pas de souligner quelques difficultés.

 « Depuis 9 ans maintenant je suis dans cette activité, parfois ça se passe bien comme c’est des fruits qu’on envoie, parfois ça balance quand les camions tombent en panne en cours de route et surtout pendant la saison des pluies. Arrivée à Conakry, nous livrons ces bananes en gros aux autres femmes venteuses après une semaine, elles nous remboursent », dit-t-elle.

Outre les difficultés liées à l’état des routes, dame Damaro denonce de place et de dépotoir pour les ordures au marché de yimbaya. 

« Nous rencontrons plusieurs difficultés ici dans la vente des bananes, nous n’avons pas de place, nous n’avons pas où jeter les ordures et pourtant nous payons les taxes. Ces taxes dépendent de la quantité de bananes dans le camion qu’on envoie. Parfois 50 mille francs, parfois 40 mille francs Guinéen. Pour ramasser les ordures nous payons encore l’argent aux agents.   Mais sauf quand nous contactons des services de PME qui transportent les ordures pour nous en débarrasser un peu. Et dans tout ça, chaque jour les policiers et les agents de la commune nous empêchent parce que nous n’avons pas de place. Parfois nos marchandises vont rester dans le camion jusqu’à ça se pourrissent. »

Les bananes douces ou plantains se vendent dans la capitale à des prix exorbitants. Notre interlocutrice explique la cherté du prix de la banane à Conakry par le coût du transport qui est, d’après elle, élevé.

« Pourquoi les bananes et les bananes locaux sont chères dans les marchés, c’est le coût de transport qui est excessivement élevé. De N’zérékoré à Conakry c’est 22 à 23 million que j’effectue comme dépense pour une porte de camion. Vous savez chaque camion a 5 portes imaginez.  Dès fois je gagne 1 million 500 mille à 2 millions » dit-elle. 

Pour conclure, Mawata Damaro Camara a invité le chef de l’Etat à faire face à leur situation.

Je demande au Président Mamadi Doumbouya et le gouvernement de nous aider à avoir la place au marché de la forêt ici à Yimbaya Tannerie, il n’y a pas de place. Chaque région a une importance en Guinée, mais pour la Guinée Forestière est énorme. Depuis le temps d’Alpha Condé, ils nous ont interdit d’exporter les bananes ailleurs. Avant moi je voyageais pour Mali Bamako mais actuellement c’est interdit. En ce moment toutes les marchandises de la forêt viennent à Conakry et il n’y a pas où s’installer. ” 

Aboubacar Moussa Camara 

622424187

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