Les enseignants chercheurs et chercheurses non reclassés, se sont fait entendre très tôt ce jeudi 16 janvier 2024 à Conakry en demandant aux autorités du département tutel à revoir leur situation afin de mettre fin à leur condition de vie et de travail précaires difficiles qu’ils mènent actuellement. Selon eux, ils comptent poursuivre pacifiquement cette lutte jusqu’à la satisfaction de leur réclamation et invitent les leurs à rejoindre ce mouvement et aussi arrêter les cours.
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Thierno Sadou Diallo 1er secrétaire général de l’Union syndicale des enseignants chercheurs et chercheuses de Guinée a relaté les causes de leur sortie aujourd’hui.
«Nous avons appelé nos collègues, des enseignants chercheurs et chercheuses non reclassés dans les institutions d’enseignement supérieur à nous mobiliser aujourd’hui devant le département pour faire entendre notre voix devant nos autorités. Ça fait plusieurs mois comme ça nous nous trouvons dans une situation très précaire par rapport à notre condition de vie et à nos conditions de travailler dans les différentes institutions d’enseignement supérieur. Donc c’est pourquoi aujourd’hui nous sommes là. Nous demandons à tous nos collègues de venir ici aujourd’hui pour réclamer nos droits pour demander aux autorités là de nous rétablir dans nos droits cette fois-ci. Ça fait plusieurs mois qu’il y a pas eu de solution. Comme on sait que le silence est complice de l’oppression et de l’injustice donc on veut mettre terme à ce silence là. C’est pourquoi aujourd’hui on est là», A déclaré ce syndicat des enseignants chercheurs et chercheuses.
Ensuite , il a fait savoir que depuis leur engagement ils n’ont bénéficié presque d’aucun privilège et en plus, leurs autorités refusent d’appliquer le décret du Président de la République Mamadi Doumbouyah octroyant des primes supplémentaires à tous les enseignants chercheurs du pays.
«Nous on est des enseignants engagés déjà non reclassés. Des enseignants qui sont dans les institutions d’enseignement supérieures qui n’ont pas un grade académique, même le premier grade qu’un enseignant chercheur doit avoir dans une institution d’enseignement on n’en a pas. Et le grade là en principe dès qu’on est engagé, on va dans les institutions d’enseignement supérieur avec le premier grade qui est assistant pour les enseignements supérieurs et attaché de recherche pour les centres de recherche. Ils disent qu’ils ne peuvent pas nous reclasser, qu’ils respectent toujours l’arrêté de 2019. Mais vu que dans le statut particulier il y a des primes qui sont octroyés à tous les enseignants chercheurs. C’est seulement les primes de grade qu’on ne peut pas réclamer pour le moment. On réclame alors les autres primes, prime liée au transport, prime de craie prime de logement, prime de préparation… S’ils disent qu’ils ne peuvent pas nous reclasser pour le moment qu’ils nous octroie au moins les autres primes là. C’est ce que nous réclamons maintenant», a-t-il souligné.
Par ailleurs, Thierno Sadou Diallo a laissé entendre que si leur besoin n’est pas satisfait après cette manifestation ils vont stopper les cours dans les universités afin de continuer à manifester régulièrement devant le département de tutel.
«S’il y aura pas de suite on reviendra encore, comme je le disais le silence est complice de l’impression et l’injustice donc on met terme à ce silence là. Donc on va toujours continuer à faire entendre nos voix devant le département là. On va même arrêter de donner des cours on va continuer à venir ici régulièrement», a déclaré Thierno Sadou Diallo
Facinet Soumah