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Conakry
Wednesday 16 October 2024

CONAKRY : la CONASOC est-elle pour ou contre le changement de constitution ? son président tente de répondre.

Le débat lié à la nouvelle constitution en guinée commence à être intéressant car, des grandes organisations de la société civile guinéenne veulent aussi voir clair dans cette eau trouble qui sème  la terreur dans le pays.

C’est le cas de la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne(CONASOC), dirigée par El hadj  Mamadi KEITA. Dans une interview accordée à notre rédaction ce Samedi, 15 juin 2019, le président de la  CONASOC Elhadj MAmadi KEITA a brisé le silence en s’exprimant sur les sujets brulants qui font la UNE en république de Guinée. Pour lui, la question de la nouvelle constitution, est un débat national où même le citoyen lambda a son mot à dire. Le premier responsable de la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne, a mis l’occasion pour rappeler des actions menées par sa structure à Nzérékoré lors des recentes violences afin de ramener le calme dans la cité.

« Pas de silence à la CONASOC car, nous suivons de près toute l’actualité. Et d’ailleurs, nous intervenons dans les émissions radiophoniques pour dire stop à la  violence dans notre pays. Concernant, le cas de Zaly, la CONASOC régionale de N’Zérékoré, est sur le terrain aux cotés des sages et des autorités locales pour que   le calme revienne dans la maison. Ce qui veut dire que nous ne sommes pas restés silencieux par ce que, tout ce qui arrive dans le pays, nous sommes tous concernés, cela fait partie de notre mission principale. 

La Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne, œuvre toujours dans le cadre du maintien de la paix en république de Guinée. Pour prouver, nous sommes en réunion pour envoyer une équipe en renfort à Zaly les heures qui suivent pour parler aux citoyens de ce côté que, la paix n’a pas de prix et qu’il faut la préserver. Il faudrait que les gens comprennent une chose, la loi c’est la loi et il faut la respecter. Lorsqu’une autorité dit non à une manifestation et dit oui à un meeting, il faut faire ce meeting et laisser la marche si elle pourrait aboutir aux violences. Cela ne veut pas dire, qu’il faut donner carte blanche aux autorités de ce côté et donner une carte rouge aux anti-troisième mandat, non pas du tout. Notre constitution en son article 10 autorise la manifestation. Ça veut dire que, la marche est un droit constitutionnel qui permet à tout citoyen d’exprimer son opinion. Mais il faut surtout tenir compte du climat qui prévaut dans la localité. S’il y a des tensions, il est mieux d’interdire toute manifestation pour éviter des violences dans le pays. Je pense qu’on pouvait éviter ces pertes en vie humaine et matérielle si les deux camps avaient privilégié le dialogue et cela est vraiment regrettable. Pour moi, la Guinée appartient à tous les fils de ce pays et évitons toujours des problèmes pour le bonheur de tous. Il n’est pas bon de se lancer les défis et n’écoutons pas des gens qui veulent mettre du feu à la case », a conseillé Elhadj Mamadi  KEITA .

Poursuivant, il ajoute. « L’équipe de la CONASOC qui doit quitter Conakry pour l’intérieur, ira aussi avec le même message, préservons la paix, la quiétude sociale et la cohésion entre nous guinéens. D’ailleurs, nous voulons prévenir ces crises pour éviter qu’il y ait contagion. Raison pour laquelle, la CONASOC  tiendra une réunion d’urgence à Faranah dimanche ou lundi avec tous ses représentants à l’intérieur afin de prendre toutes les  mesures nécessaires dans le cadre de la prévention des violences à travers le pays», dit-il.

Abordant la question si oui sa structure est pour une nouvelle constitution, Elhadj  KEITA déclare. «Pour la position de la CONASOC par rapport au débat actuel, je ne veux  pas anticiper car le mardi prochain, notre structure va se prononcer si nous sommes pour la nouvelle constitution ou non. Mais ce que je  peux vous dire  aujourd’hui, ce débat concerne tous les  guinéens, pas seulement Conakry. Il faut donner la chance au peuple de guinée dans son ensemble de s’exprimer librement sans violence sur le sujet. Alors, il faut consulter les populations à la base pour comprendre leur position. Ces citoyens doivent prendre part au débat, on ne peut pas les mettre à l’écart. La Guinée ne se limite pas aux villes, même les populations qui se trouvent dans les derniers villages du pays, il faut qu’elles s’expriment par rapport à tout sujet d’intérêt national. Donc, la CONASOC vous donne rendez-vous le mardi prochain à la maison de la presse de Guinée où elle va développer ses arguments pour prendre position », a annoncé le président de la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne.

Conakry, Fallo Fandou pour www.lolaplus.org

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