La route Leprince garde encore des mauvais souvenirs qu’ils a vécus sous le régime d’Alpha Condé. Cependant, les habitants croient que l’instauration d’une paix durable est désormais possible avec les nouvelles autorités. Ils souhaitent plus revivre les répressions.
Plus de deux semaines après la chute d’Alpha Condé, nous avons fait une immersion dans cette zone, aussi appelée “axe de la démocratie”. Là, nous avons rencontré des jeunes leaders qui se souviennent encore des faits douloureux et qui ont terni l’image de la zone.
«La route Leprince est souvent considérée comme la zone la plus instable de Conakry. Ici, les habitants racontent avoir subi des répressions, des arrestations arbitraires, certains sont tombés sous les balles au cours des affrontements avec les forces de sécurité. Les souvenirs les plus mauvais, restent encore à l’esprit des habitants», regrette l’activiste des droits de l’homme, Mamadou Kaly Diallo, président de la baylonnette intelligente et citoyen de l’axe.
Sur l’axe Leprince, nombreux habitants estiment se retrouver dans l’oubli par le régime déchu, dirigé par Alpha Condé. Voici d’ailleurs, l’une des causes des mécontentements qui se faisait remarquer dans la zone d’Hamdallaye jusqu’à Kagbelen.
«Faites un constat sur l’axe. Il n’y a aucune infrastructure publique. Pas d’hôpitaux, d’écoles, rien! Le jeunes sont souvent frustrés et c’est pourquoi ils manifestent parfois leurs mécontentements. Malheureusement, ils sont toujours opprimés pour cela. Ce fut le cas par exemple du régime de l’ancien président, Alpha Condé», poursuit Ibrahima Aminata Diallo, président de la coalition nationale des Acteurs pour la paix et le développement.
A sa prise de pouvoir, le chef de la junte a tenu des discours allant dans le sens de l’apaisement et la justice pour tous. Néanmoins, avec ce discours, les habitants de cette zone affirment que l’espoir est permis quant à l’instauration d’une paix durable sur la route Leprince.
«Les habitants se réjouissent d’ailleurs des premiers actes posés par la junte militaire sur l’axe. Il s’agit notamment de l’enlèvement des postes d’appui PA, qui étaient à la base de l’arrestation arbitraire des habitants», renchérit Ibrahima Diallo, activiste.
Justin Leno