L’insalubrité est devenue monnaie courante dans notre pays. Ce qui inquiète nombreuses personnes. Certains lieux de rencontre comme les marchés sont l’exemple typique. A Conakry, il suffit de faire un tour dans ces zones pour s’enquérir des réalités.
On parle d’insalubrité lorsque les conditions de vie dans votre environnement sont déplorables et menacent la santé publique.
De ce fait, les femmes du marché Kissosso déplorent la situation dans laquelle elles exercent leurs activités. C’est le cas de Mariame Camara, vendeuse.
« On sait que ce n’est pas bon pour nous car on est là de 07 heures à 18 heures. Ceux qui ramassent les ordures doivent venir matin et soir parce qu’on paye les billets chaque jour. Mais souvent, on s’assoie avec des tas d’ordures à côté », a-t-elle confié.
Mamadou Camara, autre citoyen d’ENTA déplore la situation. Il demande l’implication des uns et des autres.
« Il y a des odeurs nauséabondes au marché même. Même si on nettoie le soir, la nuit des citoyens viennent y jeter des ordures. Avant le matin la poubelle est remplie et finalement c’est par terre qu’on met les ordures. L’Etat seul ne peut pas régler ce problème les citoyens doivent s’impliquer »
La patrouille doit être renforcée pour mettre main sur ceux qui, la nuit, déposent leurs ordures dans différents endroits de la capitale. C’est du moins ce que pense Kaba Condé.
« Les ordures de la journée sont ramassées et mises dans les poubelles. Mais pendant que les gens dorment, des citoyens viennent remplir les poubelles et déverser même sur les chaussées. C’est la police de proximité qui doit nous aider à résoudre ce problème. L’Etat doit aussi sensibiliser les citoyens pour qu’à l’avenir cette pratique soit bannie »
Pour une ville salubre, il faut une prise de conscience collective.
Selon les nouvelles estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 12,6 millions de personnes sont décédées en 2012 du fait d’avoir vécu où travailler dans un environnement insalubre.
Sirani Diabaté