40 journalistes venus des médias publics et privés prennent part à un atelier de formation de deux jours, portant sur les règles et techniques de collecte, de traitement et de diffusion d’information sur le genre, grâce au soutien technique et financier du PNUD. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la Cheffe de Cabinet du Ministère de l’Information et de la Communication, Mme Tété Kéita. La démarche s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des hommes du micro et la plume sur la question du genre.
Du 10 au 11 Juillet 2019, le PNUD attend de ces participants, plus d’informations sur la politique du genre, maitrisant des règles et techniques de présentation des dossiers de presse genre, des concepts de communication axés sur les résultats sensibles au genre entre autres.
S’adressant aux participants la représentante du ministre de la Communication et de l’information Tété Kéita a tout d’abord, remercié le PNUD pour avoir invité son ministère à cette rencontre avant de rappeler le nombre de médias opérant sur le sol guinéen : « Le secteur médiatique guinéen compte aujourd’hui 60 radios, six chaines de télévisions, plus de 150 titres de journaux et plus de 40 médias en ligne. Dans le traitement des questions du genre, la priorité du gouvernement et de ses partenaires visent que les journalistes s’investissent dans le traitement des informations du genre, afin qu’il y ait un changement de comportement des communautés. Vous n’êtes pas sans savoir que, les femmes représentent 51% de la population mais, très malheureusement, les activités des femmes sont faibles pour le développement socioéconomique de notre pays. Donc, l’objectif de cet atelier, c’est de former ces 40 journalistes afin de trouver les solutions aux problèmes du genre en République de Guinée. Mais aussi pour que les femmes soient au même titre que les hommes dans les domaines d’activités », a indiqué la Cheffe de Cabinet.
Pour Eloi Kouadio VI, représentant du PNUD à cette rencontre, il s’avère que l’insuffisance de formation qualifiante, manque de matériels et équipements adéquats, le manque de ressources humaines qualifiées dans l’exercice du métier de journaliste sont des facteurs qui affectent le fonctionnement et l’épanouissement du secteur des medias en Guinée car, « d’après le dernier RGPH3 de 2014 en Guinée, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes en 1996. Elles représentaient plus de 51% de la population, environ 72% d’entre elles vivaient en milieu rural en 1996. Au même titre que les hommes, elles contribuent également au processus de développement de la Guinée. Donc à ce titre, il faudra prendre en compte le rôle qu’elles jouent mais aussi mettre en lumière la contribution qualitative et quantitative qu’elles apportent dans la dynamique de développement des différents domaines en Guinée.
L’information et la communication constituent des éléments à part entière dans le processus de développement en tenant compte de la contribution de tous les acteurs (celle du genre féminin). La mise en exergue de l’implication et la contribution de cette couche constitue une préoccupation majeure non seulement pour les autorités nationales mais aussi pour les partenaires techniques et financiers » a martelé le diplomate onusien.
C’est pour relever ce défi, et conformément aux objectifs stratégiques de l’UNDAF, alignés aux priorités nationales inscrites dans le PNDES et en tenant compte des insuffisances constatées dans le secteur des médias, que tous les partenaires techniques et financiers devront pouvoir accompagner l’amélioration de la stratégie pour la prise en compte effective de la dimension genre dans les activités socioéconomiques et culturelles de la Guinée», a –t-il déclaré.
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