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Friday 1 November 2024

Conakry : Célébration de la première Edition de la journée africaine des océans et mers

Ce jeudi 25 juillet  la Fédération des Gestionnaires des déchets de Guinée (FGDG) a  célébré  à Conakry la Première Edition de la journée africaine des Océans et mers. Cette célébration a été marquée par  l’assainissement de la plage  de Taouyah  comme un acte de civisme. A cette occasion, le président des FGDG a demandé aux autorités  guinéennes d’appliquer le  principe  de pollueur- payeur.

C’est un évènement qui  a regroupé une centaine de jeunes volontaires venus de plusieurs quartiers de la capitale. La démarche vise à expliquer aux  populations de Conakry,  les  risques liés aux  déchets sur l’environnement mais aussi sur la vie de l’homme.

Selon le président de cette fédération,  « notre motivation part d’abord,  d’une inquiétude grandissante que le continent africain connait  aujourd’hui notamment, la menace qui pèse sur  le milieu marin  et côtier. Depuis longtemps, il y a eu l’alerte rouge soi-disant que,  si on ne fait rien d’ici 2050, il aura plus de déchets que de poissons dans nos eaux. C’est la première préoccupation.  La  2ème, c’est  la mauvaise gestion des déchets au niveau des  mers et c’est ce qui  provoque le plus souvent  des cas d’inondations. Donc, au regard de toutes ces réalités et en ma qualité  d’activiste et président  des fédérations des gestionnaires de déchets de Guinée, nous trouvons notre intérêt d’accompagner notre pays  dans la célébration de la première Edition de la journée africaine des mers et océans », a indiqué  Sory  Camara.

Revenant à la charge, Sory Camara a déploré le manque de mécanismes pour le recyclage des déchets plastiques en Guinée.  « D’abord, le taux moyens de la production  journalière  des déchets à Conakry est de 1800 tonnes par jour, dont 270 tonnes de plastiques. Mais avec ces plastiques, vous voyez que les 81% sont recyclables. Mais aujourd’hui, sur ces 270 tonnes, on n’arrive même pas à recycler 30 tonnes par jour dans la ville de Conakry. Quand vous voyez, les déchets marins sont composés  de plus de 80% de plastiques. Tous les jours, les  entreprises sont créées, il y a une augmentation au niveau de la production mais, le taux de recyclage n’évolue pas proportionnellement au taux de production » a-t-il regretté.

Parlant des statistiques sur les conséquences des déchets, le président de la fédération des Gestionnaires des déchets de Guinée (FGDG), a mentionné que  plus d’un million d’oiseaux  meurent chaque année et plus de 100 mille autres espèces sont aussi victimes  à cause de la mauvaise gestion de déchets au niveau des mers. Cela  est non seulement  source  de maladies indirectes pour les populations mais aussi les risques d’inondation qui peuvent déplacer cette population. Vous avez vu, quand il pleut, l’eau n’a pas de passage et l’eau se fraye un chemin et finalement ce sont des inondations, précise Sory CAMARA.

Pour terminer, le président de la FGDG  a interpellé les autorités guinéennes sur l’application du principe pollueur-payeur.  « Je lance un appel à tous les producteurs de déchets plastiques de rester dans le cadre de la valorisation des déchets, de respecter leurs engagements par rapport à la production. Vous devez créer un programme de prévention et de gestion de différents déchets que vous  produisez. Il faut que  vous vous  investissiez et  accompagniez  les ONG et les PME qui œuvrent dans le cadre de la prévention et de la gestion des déchets. Egalement à l’Etat d’appliquer le principe de pollueur-payeur», a martelé Sory Camara.

Conakry, Fallo Fandou pour  www.lolaplus.org

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