Ils sont nombreux ces opposants et acteurs de la société civile guinéenne qui séjournent actuellement à la maison centrale de Conakry. Ce sont entre autres, Cherif Bah,vice président de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, coordinateur de la cellule de communication et Abdoulaye Bah membre du bureau exécutif du même parti dirigé par Cellou Dalein DiALLO, Étienne Soropogui de l’ONG ‘’nos Valeurs Communes’’ et Mamadou Cellou Baldé coordinateur des Fédérations de l’UFDG à l’intérieur. Ils ont tous été arrêtés juste après la proclamation définitive des résultats du dernier scrutin présidentiel en Guinée. Cette démarche qui viole les règles les plus élémentaires en la matière, a été dénoncée par les membres de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH). C’était ce vendredi, 20 novembre 2020 au cours d’une conférence de presse animée à Conakry.
« Notre organisation appelle la justice guinéenne à plus d’impartialité dans le traitement des dossiers soumis à son examen pour redonner confiance aux populations conformément à la Constitution qui consacre l’égalité des citoyens devant la loi. En outre, l’OGDH déplore la décision du tribunal de première instance de Dixinn rendue publique le lundi 16 Novembre 2020 condamnant M. Saikou Yaya DIALLO, directeur exécutif du Centre Guinéen pour la Promotion et la protection des Droits de l’Homme CPDH),alors que selon ses avocats aucune preuve de sa culpabilité n’a été présentée lors de son procès», a fait savoir Souleymane Bah, Secrétaire exécutif de l’OGDH.
Les conférenciers ont tout de même rappelé à l’État guinéen qu’, « aucun citoyen ne doit être inquiété pour ses opinions politiques, philosophiques ou encore religieuses. L’inviolabilité du domicile, du droit de ne pas être arrêté ou détenu arbitrairement, le principe de la présomption d’innocence, du droit à la jouissance d’un procès juste et équitable dans un délai raisonnable doivent être respectés », ont rappelé les membres partant de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Les membres de ladite organisation ont exhorté l’État guinéen à garantir les droits et libertés fondamentales des Citoyens, cela conformément à ses obligations internationales.
Robert Mellano