Depuis 2008, chaque 22 décembre, les guinéens se souviennent de la disparition du deuxième président de la République, le général Lansana Conté, à travers des témoignages sur l’homme et l’organisation des cérémonies en sa mémoire.
Selon le président de la Coalition nationale des organisations de la société civile guinéenne Elhadj Mamady Keita, le feu général Lansana Conté était un homme patriote. Il l’a exprimé au cours d’un entretien téléphonique accordé à notre rédaction ce mercredi 22 décembre 2021.
” Ce que je retiens de l’homme, il a été un grand homme. Il s’agit en fonction de ses possibilités et de ses savoirs. Conté a été un grand patriote, il s’est battu sur les fronts. Il est parti effectivement en guerre il a défendu le pays. Et la Guinée a été également agressée comme vous le savez, que ça soit Macenta que ça soit Guekedou étaient déjà dans les mains des mercenaires. Mais cet homme est allé au front grâce à lui, la Guinée n’a pas connu la même situation comme le Liberia, comme la Côte-d’Ivoire comme le Mali. Il faut reconnaître c’était un militaire aguerris on lui doit quand même cela. C’est ce que je retiens de l’homme, c’est un patriote c’est quelqu’un qui a aimé son pays, il s’est battu dans ce sens-là. S’il n’était pas patriote il n’allait pas agir dans ce sens ” dit-il.
Elhadj Mamady keita reconnait toutefois que le pays a connu beaucoup de difficultés sous l’ère Conté.
” Politiquement c’est vrai qu’il y a eu des erreurs parce que n’importe quel humain vous avez toujours des problèmes par rapport à certaines réalités. Le début a été très difficile pour lui, parce que compte tenu de sa méconnaissance de certaines réalités internationales mais il était quand même patriote c’était l’une de ses grandes qualités, et il a évité la guerre à la Guinée “, lance-t-il avant de déplorer la non implication des autorités à la commémoration des dates de disparition des anciens chefs de notre Etat.
« On a jamais eu cette habitude, lui-même Lansana conté après le départ du premier président de la République, il n’avait pas organisé quelque chose pour commémorer effectivement le père de l’indépendance. Je pense que c’est une volonté politique qui manque. »
Aboubacar Moussa Camara
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