L’Association des victimes du Camp Boiro (AVCB) a procédé ce mardi 25 janvier 2022 à la commémoration des 80 personnes pendues le 25 janvier 1971 sous le régime de feu Ahmed Sékou Touré. C’est le camp Boiro qui a servi de cadre à cette cérémonie.
Dans son intervention, le secrétaire exécutif de l’Association des victimes du Camp Boiro (AVCB) a dénoncé les crimes commis par le père de l’indépendance guinéenne : « ce jour, 25 janvier 2022 est un souvenir pour nous qui avons perdu nos parents de façon injuste sous le régime sanguinaire de Sékou Touré. Vous vous rendez compte que Sékou Touré et sa bande ont fait une purge impardonnable à 80 élites guinéennes dans la journée du 25 janvier 1971. Et jusque-là, ces meurtres restent encore impunis.
Nos parents sont morts de façon inhumaine dans ce camp où nous sommes en train de commémorer ces pendaisons du 25 janvier 1971. Et, ce n’est pas tout, il y a eu de nombreux charniers où pleins de corps ont été inhumés sans pitié. A cet effet, nous qui sommes les fils , filles et femmes de ces victimes du régime Sékou Touré, nous réclamerons toujours justice pour que plus jamais en Guinée », déplore Abdoulaye Conté
Le secrétaire exécutif de l’Association des victimes du Camp Boiro demande ceci, « nous sollicitons auprès des nouvelles autorités, maintenant des stèles au pont 8 novembre et dans les endroits où il y a eu une purge humaine pendant ce régime d’Ahmed Sékou Touré, dans le but d’immortaliser nos disparus. Amen », a-t-il souhaité
Cette cérémonie de commémoration a pris fin par l’immolation d’un bœuf accompagnée par la lecture du saint coran par plusieurs imams à la mémoire des 80 pendus du 25 janvier 1971. Elle a également connu la présence de certains corps diplomatiques du pays, les fils, filles et femmes des victimes du règne du père de l’indépendance.
Léon KOLIE pour lolaplus.org