Ce matin dimanche 26 juin 2022, dans l’édition du journal parlé de RFI de 8h30mn, la Guinée citée parmi les dix (10) pays au monde dont six (06) en Afrique, menacés par la faim (qui n’est pas forcément égale à la famine mais pas assez loin) ceci, à cause de la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires !
Un vrai camouflet, un dilemme pour autant quand on relève une situation-terrain (très favorable au CNRD) assez contradictoire. Jamais phénomène aussi extraordinaire n’a été observé chez nous par ce renchérissement continu et soutenu de la monnaie nationale le franc guinéen, sans cesse fortement revigoré par rapport aux principales devises étrangères( reflet des acquis immédiats de la CRIEF ). Très malheureusement, ce qui aurait dû se traduire par une atténuation des effets pervers de cette inflation de l’économie internationale ne produit rien de tangible à cause de l’attitude très déconcertante des pouvoirs publics. A date, nous disposons largement d’assez d’arguments pour compenser et juguler les effets pervers et inflationnistes de l’économie internationale sur la notre du fait d’une très bonne résilience. Mais en vain !
En effet, depuis l’accès du CNRD au pouvoir, c’est une véritable dégringolade des cours des devises étrangères ( au 05 septembre 2021, nous enregistrions : 1 euro = 12.500 gnf sur le marché parallèle de change (qui reflète les prix réels aux consommateurs ); 1 dollar = 10.500 gnf; 1 Fcfa (BCEAO) = 18,4 gnf pour les taux suivants pratiqués ce jour: 1 euro = 9.051,3 gnf ; 1 dollar = 8.576,1gnf ; 1 Fcfa (BCEAO ) = 13,7986 gnf) aurait dû être saisie comme opportunité par les autorités actuelles pour revoir les coûts de certaines denrées de premières nécessités à la baisse tout en sachant que le prix reste indeniablement la résultante de l’interaction de l’offre et de la demande. À mon avis, cette diligente et conjoncturelle mesures auraient pu nous permettre de de débusquer s’il y en a, des situations particulières avantageuses liées à notre marché national quant à des monopoles de faits favorables soient à une entreprise ou par un cartel qui ne dit pas son nom permettant à un regroupement d’entreprises ou groupe d’hommes d’affaires véreux, de fausser les règles de la concurrence. Ainsi, on pourrait appliquer dans toute sa rigeure, la loi sur la concurrence (anti-trust) pour débarrasser la Guinée de ce fléau qui favorise et maintient la vie chère !
Très malheureusement, à bien observer ce gouvernement, on ne peut rien espérer si ce n’est de nous résigner à notre triste sort, en nous laissant d’abord emporter à des destinations inconues et non souhaitées car imposée par le courant des choses face auxquelles nous sommes très impuissants par une inertie qui ne dit point son nom (à cause du manque criard toujours dénoncé d’un plan d’actions cohérent qui constitue le cadre logique d’intervention des pouvoirs publics ).
Par ailleurs, il est grand temps d’agir vite et toutes affaires cessantes afin d’eviter le pire en changeant qualitativement les données. Sinon, sans doute et inexorablement, le peuple se réveillera de son profond sommeil. Ce réveil qui est toujous brutal lorsqu’un un peuple est affamé, les émeutes de la faim ( toujours chaotiques avec des scènes apocalyptiques parce que ventres vides n’ont ni oreilles pour entendre des crépitements de balles réelles, encore, d’yeux pour avoir peur des effrois ou émois d’une quelconque répression ). Le temps urge (alerte rouge) chers soldats du CNRD !
C’est à juste titre que certains philosophes (sophistes) pensent que : “le peuple est souvent comme cet animal féroce passant le clair de son temps à dormir et qu’on doit toujours (pour un gouvernant) chercher sans cesse à caresser dans le sens des poils pour éviter son réveil qui est synonyme de révolte ou à un stade ultime de révolution ! “. CNRD ! ce sentier vous est interdit car en ce moment ( je prie Dieu qu’il vous en epargne) ce géant une fois debout ecrase et balaie tout sur son passage. Voici ce que nous révèle l’histoire des peuples depuis les temps immémoriaux! Il (peuple contraint par la survie et l’instinct de conservation à être debout ) n’aura ni d’yeux (vue) pour avoir peur des balles qui sont tirées des canons des fusils, ni d’oreilles pour entendre et être effrayé par les bruits assourdissants des bombes et du gémissement des pauvres martyrs écrasés dans le sang de la répression !
Réveilles toi CNRD! sans complaisance et par respect pour la mémoire des illustres disparus (de tous les côtés ) tombés pour et contre ta cause qui pourrait s’ennoblir si tu restaures l’espérance et la croyance du peuple perdues avant ton avènement et qui s’amenuisent chaque jour par la déconcertante inertie gouvernementale. Cette incapacité notoire de cette équipe dirigeante à suffisamment tirer le peuple des griffes d’une paupérisation généralisée (mêmes les banques primaires se plaignent d’absence de dépôt à leurs guichets )
Souleymane Doumbouya