Dr Alhassane Makanéra Kaké est revenu sur les textes de loi relatifs aux attributions du chef de file de l’opposition guinéenne. Selon le juriste, l’article 9 du code électoral considère que le chef de file de l’opposition n’est pas une institution républicaine mais plutôt une personne.
“Pour la simple raison que l’article 9 dit qu’il est le porte-parole de l’opposition, donc c’est une personne. Pour aller plus loin, l’article 10 de la même loi indique que le chef de file de l’opposition est choisi parmi les partis politiques ayant la majorité de l’opposition, a-t-il précisé.
Puis de souligner que ce dernier vient en rang protocolaire après les chefs des institutions républicaines.
Le juriste Kaké fait remarquer qu’à ce niveau qu’il aurait une grande confusion. “Là où, il y a une grande confusion, on a choisi une personne et on veut en faire une institution. C’est là où se situe le problème. L’Assemblée nationale a adopté un budget pour une personne et ce budget sa gestion devient compliquer.”
Sur la même lancée, il a expliqué que dans les conditions normales, il appartient au législateur, conformément au principe de spécialité de crédit d’orienter le montant mis à la disposition du chef de file de l’opposition et de lui assigner des missions spécifiques. “Malheureusement en Guinée cette situation reste confuse : pour des uns, c’est une institution, par contre pour la loi, ce n’est pas une institution.”
Richard Dassassa