Les districts de Missira, Bondy et kouriya sont parmi les dix districts de la sous-préfecture de Lisso les plus éloignés et oubliés par les autorités. Depuis qu’ils ont été érigés en districts en 2007, ils n’ont bénéficié aucune aide visible pour son développement et aucun symbole représentant l’autorité de l’État, jusqu’à nos jours. Ils n’ont pas d’école, ni moins un poste de santé de premier soin. Cette situation cause d’énormes difficultés aux habitants de ces localités surtout en matière de santé et de développement, malgré qu’ils soient des greniers de la sous-préfecture de Lisso.
Pour le cas du district de Missira, la communauté villageoise avait construit un poste de santé en banco et l’infirmier qui travaillait dans ce poste était pris en charge par la communauté, qui venait travailler le jour et l’heure qu’il veut. Mais actuellement ce poste s’est écroulé, il y a de cela 17 ans et jusqu’aujourd’hui, quand quelqu’un tombe malade, ils l’envoient soit à Törömelin avec une distance de 30 kilomètres ou soit à Boffa centre à 50 kilomètres de ce district.
Interrogé sur la question, le chef de centre de santé de Lisso, Noumouké Camara explique.
<< nous sommes au premier point et le dernier peut être jusqu’à 130 kilomètres. Il y a trois districts qui sont dans une situation très particulière sur le plan géographique. La plus grande population se trouve dans deux districts, celui de Missira et Daitèkhoudökhou. Missira avait un poste de santé avant mais depuis un bon moment, avant que moi je ne vienne ici, le poste de santé n’était plus fonctionnel, par quoi, par manque d’agents et par manque d’un poste de santé digne de nom. C’était un bâtiment en banco qui était construit par la population et à un moment donné, il s’est écroulé. L’agent qui travaillait dans ce centre était envoyé par la communauté, il était dans le sens du bénévolat, donc il travaillait comme il voulait. On n’avait pas tellement de monopole sur lui et aujourd’hui ce district qui est un grand district et qui a une population de 2000 habitants se déplace soit elle va vers Tôrômelin dans le marché hebdomadaire à 40 kilomètres ou se déplace vers Khatya à 35 kilomètres. Nous demandons l’appui de l’État par ce que cette population souffre.>>, à raconter le chef de centre de santé de Lisso, Noumouké Camara
Rencontré dans la communauté, Yalikha Sylla n’est pas passer par le dos de la cuillère pour évoquer les difficultés qu’elles subissent en cas d’accouchement.
« Quand nous avons des cas de maladie ici ou une femme en état de travail, on a tout le travail au monde, par ce que parcourir des trentaines de kilomètres, c’est une très grande difficulté pour nous. Certaines femmes accouchent sur la route avant de joindre le poste de santé de Tôrômelin ou Khatya. Le seul poste de santé de premier soin qu’on avait ici s’est effondré, il y a de cela très longtemps. Nous sommes vraiment pitoyables, on dirait qu’on ne fait pas partie parmi les citoyens de ce pays. Nous tendons nos mains à l’autorité préfectorale sanitaire de faire face à notre situation », a invité Yalikha Sylla citoyenne du district de Missira.
Au-delà du problème sanitaire, ce district n’a jamais connu d’école, qui peut être un moyen sûr pour son développement.
Les parents d’élèves sont obligés d’aller confier leurs enfants soit à Boffa centre ou à Fria.
Aly Yonssiny