L’inquiétude grandit chez les paysans de la préfecture de Boffa, plus précisément à Koba, Mankountan et à Doupourou. Jusqu’à présent leurs chambres agricoles n’ont pas reçu les engrais et les semences au compte de la campagne agricole de 2022. Si avant, c’était au début de la campagne que les différentes zones agricoles recevaient les engrais, cette fois-ci, c’est le contraire.
Rencontré à Doupourou Moussa Bangoura , agriculteur de la place dit ceci : << Il faut dire que cette année, j’ai peur , parce qu’avant à l’approche de la saison de pluies, le gouvernement en rapport avec la chambre nationale d’agriculture envoyait de l’engrais, mais subventionné. Ce qui encourageait les agriculteurs à investir dans l’agriculture. Mais cette année, jusqu’à présent on n’a pas vu un grain d’intrants. Ce qui se trouve sur le marché noir est cher. Il faut que l’Etat aide la population, qu’il aide les paysans.>> , a-t-il dit notre interlocuteur.
Rencontré à cet effet le directeur préfectoral de l’agriculture de Boffa Dr Alseny Camara reconnaît l’inquiétude des paysans et s’exprime en ces termes:<< nous avons pris toutes les dispositions, mais nous ne sommes pas en possession des intrants. Chaque année nous avons l’habitude d’avoir une certaine quantité d’intrants de toute nature, c’est à dire les produits phytosanitaires, pour cette fois nous n’avons pas encore reçu. Ce qui reste clair nous avons vu la fois dernière à la télé, une certaine quantité, je crois bien ça peut se chiffrer jusqu’à dix mille tonnes. Boffa n’a rien reçu d’abord, les paysans sont entrain de procéder aux premiers labours et après c’est l’herbicidage et cela a besoin des produits phytosanitaires.>>, a-t-il déclaré
Malgré le manque d’intrants agricoles le directeur préfectoral de l’agriculture de Boffa Dr Alseny Camara invite les paysans de Boffa de s’investir dans la culture de maïs : << le maïs c’est un aliment de base, même si ce n’est pas le cadre de l’alimentation, nous sommes à Boffa où il y a il y a 11 sociétés minières qui commencent déjà à s’installer et elles sont accompagnées par des cultures vivrières et cultures maraîchers. C’est que le maïs c’est un aliment indispensable pour la vie des êtres humains et pour la vie des volailles. Aujourd’hui les Chinois sont des gros consommateurs des œufs et pour avoir des œufs, Il faut qu’il y ait des fermes de volailles. Donc ceux qui vont faire la culture de maïs vont servir des fermes, au lieu qu’ils prennent un sac à Conakry, plus de 300.000 fg , pourquoi ne pas faire la culture ici directement. Donc il faut que les paysans prennent le devant avant qu’il ne soit trop tard.>>, a-t-il ajouté.
Aly Yonssiny