Le débarcadère de Bongôlon , situé dans la sous-préfecture de Doupourou, est l’un des plus grands ports de pêche artisanale de la préfecture de Boffa. Dans ce port, plusieurs jeunes diplômés sans emploi se débrouillent pour trouver leur pain quotidien. Malheureusement cette localité ne dispose aucun centre spécialisé pour la conservation des poissons. Ibrahima Sory Touré est un pécheur depuis plusieurs années au port de Bongolon
<<Nous souffrons ici trop, surtout on a pas le point d’eau, le port n’est pas aménagé, ni un centre frigorifique pour la conservation des poissons comme Boulbinet et Kamsar. Et pourtant la production annuelle de poissons va jusqu’à 134 958 tonnes, plus de 60% de production. Nous demandons aux autorités et aux personnes de bonnes volontés d’aider ces ports de pêches artisanaux d’être aménagés. >>, a indiqué Ibrahima Sory Touré pêcheur
<< C’est ici qu’on se débrouille, ça fait 6 ans que j’ai terminé mes études universitaires et j’ai jugé nécessaire de ne pas rester bras croisés. Après plusieurs tentatives pour décrocher un emploi à Conakry et à Boffa auprès des sociétés minières. Et un jour j’ai été appelé par un ami qui est pêcheur de venir auprès de lui. Mais aujourd’hui je dis Dieu merci, je peux envoyer la dépense à ma mère, en bref subvenir à certains besoins de la famille>>, a exprimé Moussa Bangoura
Le district Bongolon n’est pas seulement confronté aux problèmes frigorifiques, selon le chef de port adjoint Mohamed Banama Camara, cette localité est en manque des infrastructures socio de base << On a des difficultés au niveau des infrastructures, il n’y a pas d’école ni de poste de santé et eaux potables. C’est les taxes des installations des différentes sociétés ”Peté Peté ” que nous avons construit des latrines. Nous tendons nos mains à l’État de nous aider par ce que ce port et pêcheurs qui sont là souffrent, on n’a pas d’autre recours, si c’est pas l’État >> a-t-il lancé
Aly yonssiny