La préfecture de Boffa regorge de nombreux ports de pêches artisanales, qui produisent d’immenses quantités de poisson. Néanmoins, l’obtention de cette denrée de mer sur les différents marchés de la commune et ses environnants, est devenu difficile, à en croire les femmes vendeuses et fumeuses de poissons.
Face à ces difficultés, les vendeuses accusent les sociétés de pêche dans les différents ports artisanaux. Elles affirment que celles-ci sont responsables de la hausse du prix et le manque remarquable du poisson de qualité sur le marché.
C’est le cas de Mamaissata Moria Camara, détaillante au marché central de Boffa.
«Le manque du poisson nous pose beaucoup de problèmes avec nos clients. Avant, les pêcheurs nous vendaient du poisson à bon prix. Mais dès l’arrivée de ces sociétés, on s’est retrouvé dans les difficultés. Ces sociétés vendent du poisson à des prix élevés : 100.000, 120.000 jusqu’à 140.000 francs guinéens, le kilo. Les sociétés de pêches installées à Domingna refusent de vendre le poisson. Elles vendent aux femmes de Conakry par camion frigorifique à 120 millions de francs guinéens. C’est pourquoi le prix du poisson est très élevé», a dénoncé cette commerçante.
«Nous avons des difficultés dans le marché. Il faut que l’Etat nous aide. Ce n’est pas la période d’étiage. Nous sommes en période de la haute marée. Les pêcheurs rencontrent des difficultés en mer. Quand ils reviennent, ils vendent le poisson cher», a expliqué Houssainatou Sylla.
Aly Yonssiny