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Friday 15 November 2024

Boffa : les bas-fonds, source de revenus pour certaines femmes de Doupourou

Aujourd’hui plusieurs femmes de la commune rurale de Doupourou et de Tougnifily se sont adonné à l’agriculture, la saliculture et arboriculture fruitière. Elles ont mis en valeur un bas-bond de dix hectares, avec l’appui de la direction préfectorale de l’agriculture de Boffa.

L’idée s’inscrit dans le cadre du développement de la restauration des moyens de subsistance afin d’accompagner les populations vers des activités productives et économiques. Une activité qu’elles exercent par le manque de travail de leurs maris et de leurs fils et qui constitue le moyen pour ces femmes non seulement de prendre en charge leurs propres besoins, mais aussi ceux de leurs enfants. A Doupourou bas-fond, par exemple, nombreuses sont des femmes qui font diverses cultures maraîchères au bord d’une rivière. Ces mères de familles se retrouvent ici matin et soir pour entretenir leurs cultures.

C’est le cas de Marie Bangoura, entourée de plusieurs femmes elle fait le tri des tomates récoltées. Pour elle, pratiquer l’agriculture lui permet de satisfaire   ses petits besoins et d’entretenir son foyer << mon mari ne travaille pas et le moment est très dur. C’est pourquoi je pratique à fond la culture de tomates, d’aubergines et de manioc puisque quand je fais le commerce des feuilles de manioc, ça me permet de tenir les deux bouts. Des fois je peux avoir jusqu’à 5000 francs guinéens, seulement dans la vente des feuilles pas les fruits. Je fais tous mes besoins dans ça et j’aide mon mari aussi dans ses dépenses. Donc ce bas-fonds a un rendement incalculable. Aujourd’hui n’est pas comme avant, depuis que nous avons été dédommagées par la société minière bel-air mining, à travers nos terres touchées par leurs activités, tout comme les autres, mais pour notre famille on a eu 75 millions francs guinéens et après le partage en famille ,moi et mon frère on a  eu 30 millions et c’est dans ça on s’ est lancé  directement dans l’agriculture, nous avons aménagé ce bas-fonds et actuellement nous recevons les appuis techniques et matériels de la part de la société minière Bel-air mining ,dans le cadre d’amélioration des conditions de vie des impactés du projet bel-air mining, pour le développement et de la consolidation des activités génératrices de revenus>>, explique Marie Bangoura 

Pour Matou Camara, la seule manière de subvenir à ses besoins aujourd’hui à foulaya, un autre district de la commune rurale de Doupourou, c’est se donner à la saliculture. << Moi, mes fils étudient et ne comptent que sur les revenus de cette activité et mon époux est un pêcheur, ce qu’il gagne là-bas est insuffisant. Donc pour aider mon époux, je fais l’extraction du sel solaire avec mes enfants au moment des congés. Avant je tombais malade, sous l’effet du feu et le transport des fagots de bois. Mais on a reçu une formation de l’extraction du sel à l’aide du soleil avec des matériels de travail de la part de Alu-fr, en nous disant que la pratique que nous sommes en train de faire a un effet néfaste pour l’environnement, depuis lors les choses se sont facilitées pour moi, cela me rapporte beaucoup .je suis dans un groupement aussi je travaille pour moi et pour notre groupement. Ici là c’est pour moi personnellement. Ainsi avec notre groupement nous pouvons produire en une année 39 tonnes de sel solaire >>, déclare-t-elle.

Aly yonssiny

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