Le secteur agricole est fortement impacté par les effets de la pandémie de coronavirus depuis son apparition au mois de mars 2020. A Boffa par exemple, plusieurs paysans des districts au compte de cette préfecture de la Basse-Guinée se plaignent du mauvais rendement et des pertes enregistrées dans ce secteur.
Dans le district de Koukouboui, l’on rencontre trouvé plusieurs groupements agricoles, qui font face à ces difficultés. Les paysans disent avoir remarqué que, les personnes de bonne volonté qui le ravitaillaient en intrants agricoles, n’arrivent plus.
« Tout est bloqué, parce que il n’y a pas de mouvements. Les produits que nous produisons, on achète ça dans les magasins, le transport est revu à la hausse, les déplacements sont réduits. Pour s’en sortir, nous avons réduit le nombre de personnes par jour dans nos groupements pour aller travailler, chez les femmes ainsi que chez les hommes », a expliqué Mamadou Camara, président des producteurs de Boffa.
« Moi j’ai commencé cette activité depuis mon enfance, j’ai grandi dans ça et je ne connais que ça. Mais ces deux dernières années nous avons eu beaucoup de difficulté dans le cadre de l’écoulement de nos productions. La pandémie du coronavirus nous a conduit a beaucoup de choses comme la fermeture des restaurants, bars, et pour envoyer nos productions dans les autres villes du pays, c’était extrêmement difficile. Parce que le transport avait doublé et parfois on arrivait même pas à avoir les acheteurs », complète Ibrahim Bah, agriculteur et président de l’Union des agriculteurs de Boffa.
Rencontrée au marché central, Yarie Soumah, cette mère de famille s’est exprimée avec désolation à propos de la cherté du marché sur le marché de Boffa. « Le marché est très cher, avant, moi je dépensais 10 mille francs guinéens, mais actuellement je peux dépenser plus de 35 mille francs guinéens, pour me trouver du bon poisson, dont les prix varient entre à 20 , 40 et 100 mille francs guinéens. Le piment, on l’achète par tas à 2000 gnf, avant cette pandémie on pouvait pourtant l’avoir de 500 et 1000 gnf. Nous souhaitons que les autorités nous viennent en aide, à l’heure-là, nous souffrons, nous les femmes », exprime cette citoyenne.
Aly Yonssiny