La carbonisation constitue un des facteurs de changement climatique actuellement dans la préfecture de Boffa. Avant, Boffa était célèbre pour la conservation de ses forêts. Mais de nos jours elles sont menacées par des conducteurs des machines tronçonneuse et les fabricants des charbons de bois en complicité avec certains présidents de districts et chefs secteurs.
Les arbres qui attiraient la pluie et protégeaient contre les vents violents ont été presque tous abattu pour faire des charbons de bois, sans aucune trace de reboisements. Et ce sont les populations qui sont à la base de cette pratique. Ce phénomène se passe au vu et su de tout le monde et avec la complicité des autorités locales.
Toupou Pema le directeur préfectoral de l’environnement de Boffa, conscient de cet état de fait, explique les dispositions prises par sa direction :<< les dispositions que nous avons prises, déjà on a une équipe qui est mise en place dans les communes rurales qui sont composé des conservateurs. Nous venons de faire une formation, je leurs ai fait savoir leurs rôles dans les collectivités. En ce qui concerne la carbonisation, on est en train de se battre pour faire revenir la population à ce qu’elle doit faire pour éviter la carbonisation. Vous savez quand on entend l’environnement, ce n’est pas seulement au niveau des services techniques, l’environnement concerne tout le monde, que ça soit communauté, que ça soit les services techniques, si nous nous donnons les mains nous pourrons protéger notre environnement pour l’avenir. Il y a beaucoup de manque de sensibilisation et d’information c’est pourquoi les gens font la carbonisation. Donc je lance l’appel aux citoyens de reboiser et d’arrêter d’abattre les gros arbres et quant aux Maires et les sous-préfets de ne pas attendre l’appui de l’État dans leurs soutiens dans le cadre de l’interdiction de la coupe du bois >>, a exprimé le directeur préfectoral de l’environnement de Boffa Toupou Pema
Pour un des fournisseurs de charbons bois à Dondé qui s’est exprimé sous l’anonymat , avant de couper un arbre, pour le faire en charbons de bois, on se voit toujours soit avec le président de district ou chef secteur :<< Tu sais on ne touche pas une forêt d’une localité sans le consentement mutuel entre nous et les autorités de la place et on donne le prix de leur cola avant de faire notre activité. Mais eux même sont dans cette affaire, parfois on achète les sacs de charbons de bois avec eux, pour aller revendre à Conakry où à Boffa centre. Nous savons que ça détruit l’environnement, mais les sommes qu’ils nous réclame, ils disent que ça servira des fonds pour le reboisement communautaire.>> , a expliqué
Aly Yonssiny