Des caniveaux bourrés, les voies principales bloquées, le grand marché inhabitable…, voici l’image que présente la commune urbaine de Boffa, en cette saison hivernale. Partout dans la ville, l’on rencontre des tas d’ordures, des eaux usées, des sacs en plastique qui empêchent même le cours normal de la circulation.
Cette situation semble ne pas être une préoccupation pour les étalagistes au grand marché de Boffa. Visiblement installées, ces femmes ne présentent aucun souci d’attraper la maladie venant des odeurs nauséabondes.
«La commune, en collaboration avec la Charente Maritime, a installé partout dans la ville, les dépotoirs. Mais il y a certaines personnes qui sont très difficiles à gérer. Les gens n’ont pas la culture de mettre les ordures là où elles doivent être mises. Voyez-vous, il y a le dépotoir, mais, ils mettent les ordures par terre. Ce n’est pas du tout bon, c’est pour quoi il y a des maladies hydriques en ce moment à Boffa», reconnait Hawa Keita.
En plus du marché, les canaux d’évacuation de la ville sont bourrés par les ordures de toutes sortes et du sable. Par ailleurs, la route qui mène vers la prison civile, derrière la gare routière de Boffa et le port artisanal sont les plus affectés.
«Nous avons formé un groupe pour rendre la ville propre et c’était parti jusqu’à un certain niveau. Mais vers la fin, on a pas eu l’appui des autorités locales, parce que, quand nous ramassions les ordures, c’est le problème de camion qui nous fatiguait. Avant, c’était la commune qui nous facilitait cette situation, mais finalement, elle a délaissé et nous aussi, n’avons pas de moyens pour prendre les camions afin de faciliter le transport des ordures», a confié un citoyen sous anonymat.
Aly Yonssiny