Malgré l’avis de grève lancé par l’inter-syndicale sur toute l’étendue du territoire national, à Boffa cet appel est foulé au sol par les élèves et les enseignants. Ce matin très tôt, les écoles primaires et secondaires ont commencé à se remplir.
Ce constat est obtenu suite au tour des différents établissements scolaires, publics et privés de la ville de Boffa. Par exemple le lycée-collège Marien Gouabi de Boffa, sur 600 élèves, 450 élèves suivent les cours ce matin et sur 12 enseignants au niveau du lycée, 10 sont présents.
Plusieurs enseignants rencontrés estiment appartenir aux idéaux du Camarade Aboubacar Soumah. Ils ne peuvent pas suivre le mot d’ordre lancé par un autre groupe.
Pour sa part, le proviseur du lycée Marien Gouabi de Boffa Aboubacar Mamata Camara dit que son établissement se porte bien. Il estime que le mot d’ordre de grève n’est pas ressenti dans son établissement
<< Depuis le matin les élèves sont massivement venus, sur 600 élèves, 450 élèves sont là et sur 12 enseignants,10 sont venus. Donc je dirais que ce mot d’ordre n’est pas suivi. Tous les enseignants sont engagés pour terminer leurs programmes. Comme, selon le calendrier scolaire qui nous a été envoyé par le département, il reste deux semaines de cours. Par ce que dès le 16 mai ce sont les différentes compositions de passage en classe supérieure et le baccalauréat blanc. Moi j’invite tous mes collègues de saisir cette opportunité de cette année, par ce que nous avons eu une année scolaire sans interruption>>, a exprimé le proviseur du lycée Marien Gouabi de Boffa Aboubacar Mamata Camara
Cet autre enseignant Hassane Tabouna Bangoura professeur d’anglais dit être dans les idéaux d’Aboubacar Soumah :<< nous ne sommes pas pour les opportunistes qui nous a fait perdre lors de la grève passée. Pour moi cet avis de grève est inutile et nous suivons Aboubacar Soumah, qui se soucie de nos problèmes. Et surtout que l’État a signé un accord de l’augmentation, le moment n’est pas propice pour faire la grève. Ainsi nous sommes dans une période transitoire voir même exceptionnelle, nous devons appuyer la transition. Ce qu’on n’a pas obtenu dans le régime précédent et si on le gagne avec le gouvernement de la transition, il faut dire Dieu merci>>, a-t-il indiqué
Aly Yonssiny
