Connue pour ses potentialités en matière de culture du riz, la sous-préfecture de Mankountan, précisément dans le district de Kolon n’est plus que l’ombre d’elle-même sur le plan agricole. La culture de ce céréale, nourriture de base du guinéen, se fait de moins en plus dans le district de Kolon.
Les agriculteurs de cette localité expliquent cette situation par la dégradation du sol par les eaux salées, l’effet de la rouille et surtout par le manque de moyens techniques et financiers pouvant faciliter la mise en valeur des plaines. Ce, en dépit de leur volonté manifeste à contribuer à l’autosuffisance alimentaire dans le pays. Ils l’ont dit à l’issue d’un entretien accordé ce lundi 06 décembre 2021 à notre correspondant sur place.
<< Ma famille et moi, c’est la terre que nous connaissons. Avant, on faisait la riziculture. Mais actuellement on ne peut plus. Par ce que notre plaine est foutue. Les digues de ceintures ne tiennent plus et les eaux salées submergent nos rizs. À cela s’ajoute la rouille >>, indique Oumou Sylla.
Titulaire d’un diplôme universitaire, Salif Sylla est aussi agriculteur. Pour lui, l’Etat doit repenser sa politique agricole.
« (…) l’Etat a oublié nos plaines. Depuis son premier aménagement en 1990, elles n’ont connu aucune retouche. C’est pour toutes ces raisons on s’est tourné vers le bas-fonds pour faire des buttes de patates douces. Je demande l’Etat de beaucoup misé sur l’agriculture>>.
Aly Yonssiny
