A Bignamou, une commune rurale située à 63 km de la préfecture de Yomou, les citoyens se plaignent des exactions commises par des agents des forces de sécurité, occasionnant plusieurs cas d’arrestations arbitraires.
Avec l’ambition de contrecarrer la chaîne de propagation de la pandémie du Covid-19, le gouvernement Guinéen a instauré le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national. Cette période s’étend de 21 heures à 05 heures du matin. Cependant les forces de sécurité qui opèrent dans la sous-préfecture de Bignamou dans Yomou, sont accusées d’avoir procédé a des arrestations des habitants desdites localités entre 19 heures et 20 heures. On les reproche aussi de prendre d’importantes sommes d’argent comme amende avec chaque personne arrêtée.
Contactés par le correspondant préfectoral de lolaplus.org à Yomou, le Commissaire de la police frontalière Bamba Lana Francis et Commandant Sacko de la gendarmerie de Bignamou, ont tous rejeté en bloc, ces accusations portées contre eux.
Les autorités militaires quant à elles, ont fait croire que leurs agents ne font que respecter la décision gouvernementale. D’ailleurs, au contraire diront-elles, ce sont plutôt les citoyens qui font dos aux respects de ces mesures préventives contre le COVID-19.
« Nous avons constitué une équipe mixte composée de la police, de la gendarmerie et des agents conservateurs de la nature, pour des patrouilles nocturnes afin de freiner la chaine de propagation de la pandémie de Covid-19 », ont confié ces responsables.
Face à cette situation et partant des explications de chacun des camps, il reste difficile pour l’instant, d’en tirer une conclusion, vu que les responsabilités ne font que se rejeter.
Jean Pierre Sangbalamou, pour lolaplus.org