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Friday 1 November 2024

BEYLA : un litre de carburant se négocie entre 14000 à 15000fg

26 Mai 2019 La pénurie de carburant dans la commune urbaine de Beyla se fait sentir ces jours-ci. Les 4 stations d’essence qui approvisionnent la ville en hydrocarbures sont en manque. Sur le marché noir, le prix d’un litre d’essence vient de passer à la hausse. La situation inquiète surtout la plupart des fidèles chrétiens venus des 4 coins de la région forestière pour prendre part aux journées diocésaines de la jeunesse qui se sont tenues du 24 au 27 mai 2019 dans la commune urbaine de Beyla.

Si le ministre en charge des hydrocarbures avait annoncé tout récemment sur les ondes de la radio Espace FM Guinée de l’accostage des bateaux avec du carburant, la situation à l’intérieur du pays reste inquiétante.  

Dans la commune urbaine de Beyla, pendant que la jeunesse chrétienne catholique se donne rendez-vous, le manque d’essence dans les stations de pompage est d’actualité. Car, du jour au lendemain le prix de l’essence sur le marché noir augmente. Les citoyens voient cela d’un mauvais œil. C’est le cas de ce jeune venu de Macenta pour les JDJ journées diocésaines de la jeunesse. Selon Emmanuel Guilavogui, en quittant Macenta j’ai mis 14 litres dans ma moto et arrivé à Beyla dans la soirée du 24 mai, j’ai voulu augmenter 2 litres d’essence pour mes courses ici. Mais quand je suis allé à la station on m’a dit qu’ils sont en crise d’essence c’est ainsi je me suis dirigé au marché noir afin d’acheter avec les détaillants. Quand j’ai demandé on m’a fait savoir qu’un litre est vendu à 12000fg, témoigne Emmanuel.

Vente d’essence au marché noir

Rencontré au rond-point de Beyla cet autre jeune venu de N’Zérékoré, sort de ses gongs. « Je suis venu pour acheter 3 litres d’essence comme on n’en trouve pas dans les stations mais voilà le vendeur me parle de 14000fg le litre. Je ne sais pas où on va avec ça », s’interroge François Lamah. Une petite crise seulement et on cherche à appauvrir le citoyen. Le ministre  dans l’émission les GG sur espace avait dit que les bateaux ont accosté et la pénurie de carburant ne prendra pas de temps, mais voilà on nous revend le litre entre 14 000à 15 000FG au lieu de 10500FG au marché noir, ajoute Lamah.

Du côté des gérants de station on dégage la responsabilité sur l’Etat. « On n’a pas refusé de vendre l’essence à la population mais les stations sont à secs et il n’y a pas de carburant. Notre raison d’être ici c’est de vendre le carburant à 9500FG aux citoyens », indique M. Kourouma pompiste. En outre il soulignera que les citernes sont en route et c’est l’Etat qui envoie le carburant en Guinée et s’il y a crise on ne peut pas s’en prendre aux pompistes, précise-t-il.

Pour sa part, ce détaillant de carburant justifie l’augmentation du prix par plusieurs raisons. « Ici actuellement si tu veux avoir le carburant il faut aller à Sinko et le transport est cher. Si on vient avec ça on cherche notre intérêt dessus », explique Mamadi Kéïta.

Beyla, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org  

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