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Thursday 14 November 2024

Beyla : le district de Siragba est en manque d’infrastructures sociales de base

À l’image des plusieurs localités de la Guinée, le district de Siragba, relevant de la commune rurale de Gbèssoba,dans la préfecture de Beyla est en manque presque de tout. Le manque d’infrastructures sanitaires, éducatives et routières sont entre autres les problèmes auxquels sont confrontés les citoyens de ce district qui fait frontière avec la République de Côte d’Ivoire.

Sinko/Beyla: l’unique collège public dans un état piteux

Interrogés par notre correspondant régional, les habitants dudit district n’ont pas tardé à dénoncer les maux dont ils souffrent.

« On a un problème de forage. Parce qu’il n’y a pas d’eau potable chez nous. Il y a aussi un manque de centre de santé encore et surtout un manque de médecin. Si quelqu’un tombe malade, ça devient un sérieux problème. Parce qu’il n’y a pas de poste de santé ni des centres de santés ni un personnel soignant. Et pire, on est encore très loin de la commune rurale de Sinko située à 75km de notre district. On ne peut pas évacuer en cas d’urgence vers Sinko ou à Beyla à cause du mauvais état de la route. Le seul agent de santé qui est ici c’est un stagiaire. Ses compétences se limitent le plus souvent. Et c’est nous qui perdons le plus souvent.

Et je rappelle qu’on n’a pas d’école ici à Siragba. On a que deux salles de classes : la première et la deuxième année en enseignement Franco-arabe. Donc vraiment, c’est un cri de cœur que nous lançons au gouvernement pour qu’il nous aide à réaliser des forages, un poste de santé et son personnel soignant et aussi de nous construire une école digne de nom et également le reprofilage de nos routes. On n’a pas de route et ça paralysie nos activités. Même l’écoulement de nos produits sur les marchés des communes rurales et urbaines, est tout à fait difficile. » s’est lamenté Monsieur Doré président du district de Siragba.

De son côté, cette citoyenne a quant à elle déploré la perte des vies humaines due au mauvais état des routes.

« Dans l’évacuation d’une femme jusqu’à Sinko, il se trouve que parfois les bébés ne survivent plus. Ou encore si certains enfants souffrent du palu ou manque de sang, avant d’arriver à Sinko, cet enfant meurt en cours de route parce que la route est mauvaise. Nous les femmes, vraiment nous souffrons énormément ici. Si vraiment les autorités parviennent à nous aider dans ces situations, ça va nous rendre heureuses.
A cela s’ajoute aussi la scolarisation de nos enfants. On n’a pas de bons enseignants et même pour avoir des tenues, c’est compliqué pour nous. Nous sollicitons l’aide du gouvernement ou les personnes de bonnes volontés pour améliorer nos situations. » a plaidé Aminata Kéita.

De N’Zérékoré, Foromo BEAVOGUI pour lolaplus

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