Selon des spécialistes, le mariage précoce et l’excision, sont entre autres des pratiques néfastes pour la santé et la vie de la jeune fille. Pour sauver donc la vie et garantir l’avenir de ces enfants, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), à travers ses structures de protection de l’enfance, a lancé une campagne de sensibilisation dans le district de Behouma, commune rurale de Semgbedou, préfecture de Macenta. Une initiative hautement saluée par des populations de cette localité. Pour preuve, ces citoyens ont pris l’engagement de bannir ces ‘’mauvaises’’ pratiques, qui représentent de nos jours un danger pour la vie de la jeune fille.
Ces populations l’ont fait savoir, à travers une pré déclaration, sur l’abandon de l’excision et le mariage précoce, rendue publique ce vendredi, 14 Août 2020 à Behouma. Cette rencontre a connu la présence des responsables locaux, les chefs religieux et traditionnels.
« Nous avons bien compris les conseils de l’assistant social et ceux du CVPE. Ils nous ont expliqué les dangers liés à ces pratiques et nous avons trouvé que c’est vrai. Parce qu’il y a assez de complications dans l’excision et le mariage précoce. Depuis qu’ils nous ont expliqué les problèmes liés au mariage des enfants et l’excision, nous avons décidé aujourd’hui d’abandonner ces pratiques, car en cas de maladie, l’enfant en souffre mais aussi nous les parents. Cela est une perte pour nous, nos enfants et le village. E je pense que, ça ne va plus se reproduire ici », a déclaré le chef du village M. Sidiki Traoré au nom des populations.
Dans son intervention, l’assistant social chargé de la protection des enfants et des femmes dans la commune de convergence de Semgbedou au compte de l’UNICEF, a rappelé l’objectif de cette campagne. M. Moriba Zaoro Kolié, dira plus loin que, le mariage précoce et l’excision, ont des complications ‘’graves’’ dans la vie des jeunes filles.
« L’UNICEF en partenariat avec le ministère de l’action sociale, nous a déployé sur le terrain pour aider les femmes, les jeunes pour qu’ils puissent se sentir à l’aise en luttant contre l’exploitation des enfants, des femmes et leur mauvais traitement. C’est pourquoi, nous sommes venus afin d’aider ces populations à lutter contre le mariage des enfants, l’excision…, car, ces pratiques ont des conséquences néfastes sur l’éducation des enfants, leur santé et leur développement. Mais également, elles (pratiques), ont des complications pendant l’accouchement et toutes les maladies qui peuvent en suivre. Après donc notre campagne de sensibilisation, ces citoyens ont signé un engagement pour attester l’abandon total de ces pratiques dans leurs villages. Ils nous ont aussi fait des suggestions comme la construction d’un poste de santé, pour sages femmes traditionnelles et leur formation sanitaire, l’implantation d’une machine d’extraction d’huile et tant d’autres pour leur venir en aide », a expliqué M. Kolié.
Raison pour laquelle, cet assistant social chargé de la protection des enfants et des femmes dans la commune de convergence de Semgbedou , lance un appel à l’endroit des parents. «J’invite les citoyens à œuvrer pour le bonheur des enfants et à leur scolarisation. Cela peut garantir à nos enfants un meilleur avenir», a martelé M. Moriba Zaoro Kolié au micro de lolaplus.org.
Moussa Moïse Camara de retour de Macenta, pour lolaPlus.org