Des femmes vendeuses du grand marché de la commune urbaine de Kindia ont manifesté en début de semaine, dénonçant un éventuel bail de cet espace de négoce qui serait en cours par les autorités communales. En réponse, un responsable de la mairie parle plutôt d’une concession.
«Je précise qu’au niveau du grand marché de Kindia, il n’y a pas de bail, ce sont des spéculations que les gens sont en train de faire», précise le 2ème vice maire de Kindia.
Aboubacar Keita signale qu’en lieu et place du bail, il y a la concession du marché: «c’est-à-dire, nous avons confié la gestion du marché à un particulier, donc c’est celui qui s’occupe de sa gestion. Au niveau des femmes vendeuses du poisson, quand nous avons fini la construction, nous avons donné quelques magasins, mais elles nous ont dit qu’elles ne veulent pas ces magasins sous prétexte qu’ils sont petits. Nous leur avons dit d’attendre pour les aider à l’en bénéficier, c’est pourquoi nous avons fermé les magasins de ce côté», a expliqué ce responsable de la mairie de Kindia.
Les femmes manifestantes parlent aussi de l’affinité, dans cette affaire, car certains magasins et boutiques sont ouverts et d’autres par contre, sont hermétiquement fermés.
Aboubacar Kéita, évoque une raison “simple“.
«Ce n’est pas vrai, nous avons fermé ces magasins parce qu’elles veulent avoir plus. Bien avant la construction, nous avons fait le recensement, à ce niveau nous avons pu recenser 15 magasins, mais quand on a fini la construction, ces commerçants ont demandé plus de 45 magasins. C’est pourquoi nous avons fermé ces magasins», martèle le 2e vice-maire de la commune, tout en accusant une vendeuse qui serait à la base des soulèvements.
Pour calmer les nerfs, les autorités communales ont décidé de surseoir à toute concession en attendant la fin des travaux du bâtiment, qui va accueillir les femmes vendeuses de poissons.
Aboubacar Sylla
