Amadou Bah Oury , trouve « incohérent » le Front National pour la Défense de la Constitution dans ses démarches actuelles. Interrogé ce lundi, 14 décembre 2020 par nos confrères de la radio espace fm, sur la manifestation annoncée du FNDC, l’ANAD et l’UFDG le jour de l’investiture d’Alpha Condé, le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) et membre du fndc, juge l’acte d’une faillite collective.
« La question du 3ème mandat est une question qui a divisé et qui continue de diviser l’espace Ouest-Africain. Et de ce point de vue, les chefs d’État qui sont dans une logique de maintien de la légalité constitutionnelle à savoir le maintien des deux mandats ont du mal à être présent à Conakry. Vu le contexte dans lequel ce troisième mandat est obtenu dans notre pays », a dit Bah Oury.
Il poursuit, « il faut voir les choses doublement. Il y’a des partis qui étaient du FNDC qui ont participé à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier tout en sachant bel et bien malgré nos reproches, nos recommandations qu’ils n’avaient aucune chance de gagner vu la manière dont les choses s’organisaient. Mais, ils se sont entêtés d’y aller. Et de ce point de vue, cela a causé des drames, des tragédies et la cohésion sociale a été fortement entachée. Ils ont porté plainte à la cour constitutionnelle, ça n’a pas porté fruit. Aujourd’hui, il faut qu’ils soient cohérents avec eux-mêmes »,, a-t-il rappelé.
Pour ce qui est particulièrement du FNDC, Bah Oury estime que , la population veut beaucoup plus se reconstruire. « Il y a des personnes emprisonnées, des familles qui sont en deuil. Nous devons considérer cela avec humanité et trouver de nouvelles voies d’action pour permettre dans la durée de changer l’ordre politique dans notre pays. Faisons en sorte que la vie et la sécurité de la majorité de la population soient préservées. Cela aussi fait partie de la politique. Il ne faut pas agir par orgueil, il faut agir en conformité avec une certaine dose d’humanisme sans pour autant dire qu’il faut coûte que coûte manifester », conseille le president de l’UDRG.
Abdoul Condé, pour lolaplus.org